Chasse au dindons printemps 2021

Bonjour à tous,

Je n’ai encore jamais pris le temps de poster dans cette rubrique. Je chasse peu dans l’année, je suis encore un « jeune » chasseur (permis /JFO 2013). Mais c’est toujours à l’arc et je me réserve a minima quelque jours par an pour une belle chasse à l’approche.

J’ai beaucoup appris à la chasse au chamois. Mais je n’ai pas vu de chamois depuis plus de deux ans.

Depuis 2019 je vis en Californie où nous avons emménagé avec ma famille. Je n'ai pas à chasser la première année, n'ayant pas eu le temps de passer mon permis et de faire des contacts localement. Saison suivante j'étais prêt à chasser, mais la charge de boulot en fin d’année ne m’a permis de sortir que quelquefois à l’automne. J'ai néanmoins eu l’occasion de chasser le mule deer à l’approche dans les montagnes. Territoire de randonnée et uniquement chassé à l’arc. Beaucoup de pression humaine sur la zone. Petit plateau entouré traversé de colline a environ 1000 m d’altitude. Je n’avais qu’un bracelet de cerf. Pas de succès. J’ai vu des groupes de does mais pas de cerf.

En mars dernier c’était le début du printemps et la chasse au dindon sauvage qui ouvrait. L’occasion de retourner à la chasse dans la montagne. Sur ce territoire que j’avais déjà eu l’occasion d’explorer.

Je me suis lié d’amitié avec un autre chasseur tradi et nous avons formé le plan de partir camper sur place 4 jours le dernier weekend de mars.

La chasse aux dindon sauvage est quelque chose de nouveau pour moi c’est la première fois que j’ai l’occasion d’y aller. Je n’ai pas d’appeaux. Je compte écouter ou les oiseaux se couche le soir et être en place le matin avant le lever du soleil. J’espère les intercepter ainsi.

Je prévois un camping à la belle et une cuisine sur feu de camp. Ça va me changer de l’appart et du bureau. La température doit descendre à -5°, 0° la nuit et 15° la journée. Parfait pour aller chasser. Les provisions sont chargées dans la voiture. Au menu : chili, bœuf façon stew, poulet/légume en cocotte, filet mignon au poivre séché maison, une pièce de comte, un gros pain au levain maison, œufs, bacon, une 12zaine de cookies frais, ... ah oui et les boissons. Il doit y avoir de quoi nourrir tout le monde.

Après l’installation le premier soir, nous allons faire une reconnaissance Rapide. Après une marche rapide nous nous posons pour écouter. Après 30 minutes, pas un seul goulougoulou. Nous rentrons nous coucher de bonne heure.

Levé 5h30 nous partons ensemble au nord en quittant le campement. Il a gelé cette nuit, je suis content d’avoir pris plusieurs couches de laine. Il fait bien frais se matin. Après 20 minutes et un peu de monté je me suis réchauffé. Nous arrivons dans une zone avec un endroit dégagé, avec une route pas trop loin en contrebas. Pose pour enlever des couches. Nous contournons deux petites crêtes et commençons à entendre les premiers dindons. 5 minutes. Il y en a un dernière la prochaine colline en face de nous. Un autre plus loin dans notre dos. Nous descendons rapidement la colline pour remonter en face. On arrive a 50 m de la crête. 10 minutes. Il est toujours là. Il n’a pas l’air bouger. Nous décidons de nous séparer pour approcher. Un à droite, un à gauche.

Je prends la droite. J’avance doucement. J’écoute. Le soleil se lève doucement. J’avance. Plus de goulougoulou, mais j’entends clairement bouger en contrebas sur la gauche. Je ne peux rien voir a par des buissons. J’y vais très doucement. Pas facile de trouver un passage en restant parfaitement silencieux. J’alterne doucement pause et approche. Je ne vois toujours rien. Je n’entends plus rien. Doute. Il est parti ? j’arrive sur un endroit découvert. Dure de rester cacher et d’éviter les feuilles sèche en même temps. Je fini par traverser la petite clairière et m’engager dans un passage entre les buissons en face. Doucement. Derrière un buisson, un arbre tombé a ouvert une travée dans la descente. Le temps de scanner chaque buissons et goulougoulou ! Je vois un dindon qui se jette dans la pente depuis une branche de l’arbre au sol a 25m et prend son envol. Pas le temps d’ajuster un tir, il est déjà loin.

Je le vois se poser sur la colline en face. Grillé pour grillé, je cours en descendant sur la droite pour le couper de l’autre côté. Pose de 10 minutes et je passe lentement la crête bien à droite de la ou je l’ai vu monter. Je passe 30 min a peigner la zone sans le retrouver.

Je décide de rejoindre mon ami pour faire le point. Il n’a rien vu. Le soleil est bien levé, il fait bon maintenant. Plus un goulougoul depuis 1h30. Petite pause et nous décidons de prendre une boucle en direction du camp tout pour repérer le reste du territoire. Nous croisons une biche. En jumelant nous repérons son jeune de l’année dernière. De belle coulées de mule deer. Dommage je serai de retour en France à l’automne prochain.

Nous traversons une colline avec une coupe de l’année précédente. Il y a un énorme rond de buisson au milieu et nous décision de le contournée par la droite. Dur de voir des traces dans les restes de bois broyés. Nous nous arrêtons pour observer et goulougoulou ! un dindon s’envole a 15m sur la gauche. Il était couché sous un buisson.

Nous reprenons en direction du camp. Il y a beaucoup d’écureuils, ou plutôt des « ground squirrels ». Mais trop loin pour pouvoir tirer. Nous avançons avec flèches encochées. Prêt pour une occasion. Nous arrivons à proximité d’un chemin quand nous entendons une course dans les feuilles. J’aperçois un couple d’écureuils qui se courent après en contournant un buisson. Ils s’arrêtent dans une fenêtre de tir a 10m sans m’avoir vu. Je décoche et ma flèche se plante pile là où j’ai visé : entre les deux écureuils. Dans le feu de l’action j’ai oublié d’en choisir un !

Il est temps de rentrer au camp pour cuisiner. Une bonne matinée de chasse pour commencer ce séjour.