le miroir sombre de la réussite...l'échec!
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le miroir sombre de la réussite...l'échec!
il est plus à sa place ici! désolé...
Les échecs font partie de l’apprentissage…
Ces prochaines lignes sont le reflet d’un archer en souffrance. Il faut admettre, et je dois admettre que cela peut paraitre ridicule de se torturer ainsi. Pourtant, j’ai beau essayé, je ne peux m’empêcher d’être dans cet état de doute et de dépit…
Allez ; je vais vous expliquer pourquoi…
J’avais préparé mentalement le week end qui s’est écoulé comme un boxeur ou un sportif de haut niveau. J’étais prêt à m’immerger dans les bois pour deux jours, deux nuits . La chasse du chevreuil en été en plein rut. Le bonheur !
Je pars vendredi vers 16 h …Tout est prêt. Arc, flèches, nourritures, tente, chien…
Tout commence pour le mieux…Après un arpentage en règle du secteur. Une heure à me ballader tree stand sur le dos, je finis par revenir sur une partie de plateau tout juste exploitée. J’y entre en profitant de l’humidité sur le sol pour ne pas faire trop de bruit mais le regard plus occupé à regarder les indices au sol que devant moi. Soudain, un regard devant, et un broc en vadrouille à 30 m, rapidement je me plaque au sol, encombré par mon TS . Je l’observe . Il gratte un peu et arrive tranquillement droit sur moi. 25 m, 20 m, 15 m…Je suis à bon vent, mais d’un coup il démarre. Je comprends très vite qu’il n’est pas seul quand j’aperçois un chevreuil courrir à la charge. Ils reviennent me passer ventre à terre à 2 m et peut-être moins. Ils ne m’ont pas vu. Un joli 6 avec un bois cassé vient de raccompagner un petit 4. C’est décidé. Je m’installe sur place sur le premier arbre venu un peu à découvert mais tant pis.
C’est fait. J’attend 15 min et je pipe un petit coup espérant voir apparaitre un des deux brocs. Mais c’est calme et le temps passe. Songeur, je me dis que ce we commence bien.
De temps à autre, je regarde derrière moi mais rien. Un léger bruit me force à me retourner encore. Dans mes yeux, un petit daguet arrive le nez au sol. Si il continue, il va me passer en dessous. Je ne bouge pas, regardant devant moi oreilles aux aguets. Je l’entend ; il arrive. Il est derrière moi, tout près. Il se met à gratter. C’est bon, je ne suis pas repéré. Mais il insiste, gratte longuement et puis c’est le silence. Je me dis qu’il s’est couché. Je me retourne discrètement, au plutôt je tourne la tête et je vois la tache orange, là à quelques mètres. Que faire ?
La dernière fois qu’un broc s’est couché à côté de moi, c’était au mois de juin. Et j’ai voulu attendre qu’il se relève, mais en se lèchant le dos il m’avait repérer. Je décide d’essayer de me lever.L’angle pour tirer est compliqué. Il se trouve dans l’axe d’un arbre qui nous sépare. J’arrive à me lever sans bruit. Mon cœur résonne dans mes tempes. Je me calme et tente un armement discret. Je me ravise. Je retente un autre essai. C’est jouable mais je dois faire attention à l’arbre. Je vois tout le chevreuil qui est couché ¾ face me laissant une belle fenêtre entre les épaules. 6 ou 7 m me séparent de lui.
C’est décidé, je vais le tirer. La flèche vole mais s’écrase à quelques centimètres sur sa gauche. Un bond et il se retourne pour voir se qui se passe. Je peux remettre une flèche. Il contourne et s’arrête plein travers à une douzaine de mètres. Ma distance de prédilection. L’armement est rapide et la décoche est faite. En dessous !
Il s’en va en poussant un petit coup de gueule. Je suis déçu. Mais, étonnement, pas mal. C’est le début du we.
Biensûr, je me refais la scène. Comment j’ai pu raté ça ? Ben j’ai raté parce que j’ai raté et voilà tout. Je m’en veux mais je chasse encore deux jours et ça va le faire.
Je reverrais trois autres chevreuils avant la nuit.
Je pars dormir chez une amie ( les plaisirs des hommes ne sont pas toujours dans leur passion ! )
Retour le lendemain après une nuit courte mais bien agréable. Je tombe sur un collègue. S’en suit une discussion sur la chasse biensûr et le rut du brocard qui nous voit tous deux plein d’espoir…
Il veut le secteur que j’avais prévu de chasser. Je dois avouer que je m’en fiche un peu. Je lui laisse et décide de partir de là. Devant moi, je constate qu’une exploitation forestière a laissé le chemin qui descend dans le fond du vallon comme une piste de sioux. Génial ! Je peux prendre ce billard pour me faire une prospection discrète.
Je suis confiant et gonflé à bloc.
Je commence à pas de loup, m’arrêtant régulièrement pour écouter. L a forêt est calme. Quelques décamètres plus loin, le bruit caractéristique d’une patte labourant le sol. C’est là, à quelques mètres mais dans l’épaisse végétation. De longues minutes, oreilles tendues, confirment qu’un broc s’énerve mais finalement il s’éloigne sans que je puisse tenter quoique ce soit.
Décontraction , pause assise pour reprendre mes esprits…
Je me relève. Je continue sur ce boulevard pour archer camouflé. Très vite, une silhouette apparrait à une centaine de mètres dans la pénombre matinale de cette forêt feuillue . Un rapide coup de jumelles. Un broc, joli de surcroit. Je me décale sur la gauche pour me coller à la végétation. J’attend avant de tendre le cou. Toujours là, occupé à renifler le sol. « celui là il est en ballade »… Je suis sûr qu’il va prendre ce chemin mais de quel côté ?
Je suis genoux à terre, jumelles devant les yeux, le broc se met à trottiner dans ma direction. Je me recule et rentre dans une petite trouée qui me laisse une belle fenêtre à 6 m sur le chemin.
« il va quand même pas venir me passer là, ce serait trop beau ». mes doigts sur la corde, mon cœur qui bat, mon regard figé sur ma gauche éspérant son apparition. Il était loin,il peut mettre un certain temps à arriver, si il arrive…
J’attend, et commence à regarder où je peux tirer et quand je peux armer. Mais il est déjà là à 10 m à peine, au trot. J’arme, c’est trop beau ! Il va me passer dans les pattes. Je le suis, la flèche est partie sans que je m’en rende compte. Le bruit sourd d’un impact, le bruit de l’alu, le chevreuil qui démarre. L’échec, et oui l’échec !
Un tir à 6 m plein travers sur un chevreuil tranquille qui ne m’avait jamais vu. Une situation rêvée pour l’archer que je suis. Mais j’ai manqué. Encore manqué . Je suis mal, déçu, dépité même…
Je dois me reprendre. Evacué, c’est tout ce qui compte. Il est 7 h du matin…
Je récupère ma flèche tordue par les pattes du chevreuil. Quelques poils coupés de quelques millimètres sur l’empennage. J’ai vu ma flèche. Je l’ai bien vu. Je suis passé devant en voulant anticipé son mouvement.
Je ne remettrai pas de cet échec de plus….J’ai chassé les deux jours avec cette situation dans la tête.
Et puis comme un signal, je n’ai pas revu un chevreuil du we. Calme plat. Aucune activité de rut. Je n’ai pas fait bouger un broc. J’ai rarement vu ça. J’ai chassé 15 heures non stop, combinant affût, approche, appel , mais rien comme si la forêt avait été vidée de ces chevreuils.
C’est un mystère cette nature parfois !
Alors, hier j’ai décroché vers 12 h00. J’ai rangé la tente, carressé mon chien. J’ai cherché encore des explications à ces échecs. Et puis j’ai décidé que je devais prendre un peu de recul…
J’ai choisi de chasser à l’arc tradi pour sa difficulté. J’y suis pleinement confronté encore une fois.
Je vais laisser un peu de temps pour digérer. Je reviendrai plus tard avec d’autres envies.
Cette année j’ai prélevé un joli brocard qui m’a donné de grandes joies. Peut-être que j’en ai assez pour cet été.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi je me torture autant.
Mais je suis sûr que si je ne le faisais pas, cette souffrance n’aurait pas plus de sens que le bonheur sans limites que je connais à chaque réussite…
Bonnes flèches à tous
Les échecs font partie de l’apprentissage…
Ces prochaines lignes sont le reflet d’un archer en souffrance. Il faut admettre, et je dois admettre que cela peut paraitre ridicule de se torturer ainsi. Pourtant, j’ai beau essayé, je ne peux m’empêcher d’être dans cet état de doute et de dépit…
Allez ; je vais vous expliquer pourquoi…
J’avais préparé mentalement le week end qui s’est écoulé comme un boxeur ou un sportif de haut niveau. J’étais prêt à m’immerger dans les bois pour deux jours, deux nuits . La chasse du chevreuil en été en plein rut. Le bonheur !
Je pars vendredi vers 16 h …Tout est prêt. Arc, flèches, nourritures, tente, chien…
Tout commence pour le mieux…Après un arpentage en règle du secteur. Une heure à me ballader tree stand sur le dos, je finis par revenir sur une partie de plateau tout juste exploitée. J’y entre en profitant de l’humidité sur le sol pour ne pas faire trop de bruit mais le regard plus occupé à regarder les indices au sol que devant moi. Soudain, un regard devant, et un broc en vadrouille à 30 m, rapidement je me plaque au sol, encombré par mon TS . Je l’observe . Il gratte un peu et arrive tranquillement droit sur moi. 25 m, 20 m, 15 m…Je suis à bon vent, mais d’un coup il démarre. Je comprends très vite qu’il n’est pas seul quand j’aperçois un chevreuil courrir à la charge. Ils reviennent me passer ventre à terre à 2 m et peut-être moins. Ils ne m’ont pas vu. Un joli 6 avec un bois cassé vient de raccompagner un petit 4. C’est décidé. Je m’installe sur place sur le premier arbre venu un peu à découvert mais tant pis.
C’est fait. J’attend 15 min et je pipe un petit coup espérant voir apparaitre un des deux brocs. Mais c’est calme et le temps passe. Songeur, je me dis que ce we commence bien.
De temps à autre, je regarde derrière moi mais rien. Un léger bruit me force à me retourner encore. Dans mes yeux, un petit daguet arrive le nez au sol. Si il continue, il va me passer en dessous. Je ne bouge pas, regardant devant moi oreilles aux aguets. Je l’entend ; il arrive. Il est derrière moi, tout près. Il se met à gratter. C’est bon, je ne suis pas repéré. Mais il insiste, gratte longuement et puis c’est le silence. Je me dis qu’il s’est couché. Je me retourne discrètement, au plutôt je tourne la tête et je vois la tache orange, là à quelques mètres. Que faire ?
La dernière fois qu’un broc s’est couché à côté de moi, c’était au mois de juin. Et j’ai voulu attendre qu’il se relève, mais en se lèchant le dos il m’avait repérer. Je décide d’essayer de me lever.L’angle pour tirer est compliqué. Il se trouve dans l’axe d’un arbre qui nous sépare. J’arrive à me lever sans bruit. Mon cœur résonne dans mes tempes. Je me calme et tente un armement discret. Je me ravise. Je retente un autre essai. C’est jouable mais je dois faire attention à l’arbre. Je vois tout le chevreuil qui est couché ¾ face me laissant une belle fenêtre entre les épaules. 6 ou 7 m me séparent de lui.
C’est décidé, je vais le tirer. La flèche vole mais s’écrase à quelques centimètres sur sa gauche. Un bond et il se retourne pour voir se qui se passe. Je peux remettre une flèche. Il contourne et s’arrête plein travers à une douzaine de mètres. Ma distance de prédilection. L’armement est rapide et la décoche est faite. En dessous !
Il s’en va en poussant un petit coup de gueule. Je suis déçu. Mais, étonnement, pas mal. C’est le début du we.
Biensûr, je me refais la scène. Comment j’ai pu raté ça ? Ben j’ai raté parce que j’ai raté et voilà tout. Je m’en veux mais je chasse encore deux jours et ça va le faire.
Je reverrais trois autres chevreuils avant la nuit.
Je pars dormir chez une amie ( les plaisirs des hommes ne sont pas toujours dans leur passion ! )
Retour le lendemain après une nuit courte mais bien agréable. Je tombe sur un collègue. S’en suit une discussion sur la chasse biensûr et le rut du brocard qui nous voit tous deux plein d’espoir…
Il veut le secteur que j’avais prévu de chasser. Je dois avouer que je m’en fiche un peu. Je lui laisse et décide de partir de là. Devant moi, je constate qu’une exploitation forestière a laissé le chemin qui descend dans le fond du vallon comme une piste de sioux. Génial ! Je peux prendre ce billard pour me faire une prospection discrète.
Je suis confiant et gonflé à bloc.
Je commence à pas de loup, m’arrêtant régulièrement pour écouter. L a forêt est calme. Quelques décamètres plus loin, le bruit caractéristique d’une patte labourant le sol. C’est là, à quelques mètres mais dans l’épaisse végétation. De longues minutes, oreilles tendues, confirment qu’un broc s’énerve mais finalement il s’éloigne sans que je puisse tenter quoique ce soit.
Décontraction , pause assise pour reprendre mes esprits…
Je me relève. Je continue sur ce boulevard pour archer camouflé. Très vite, une silhouette apparrait à une centaine de mètres dans la pénombre matinale de cette forêt feuillue . Un rapide coup de jumelles. Un broc, joli de surcroit. Je me décale sur la gauche pour me coller à la végétation. J’attend avant de tendre le cou. Toujours là, occupé à renifler le sol. « celui là il est en ballade »… Je suis sûr qu’il va prendre ce chemin mais de quel côté ?
Je suis genoux à terre, jumelles devant les yeux, le broc se met à trottiner dans ma direction. Je me recule et rentre dans une petite trouée qui me laisse une belle fenêtre à 6 m sur le chemin.
« il va quand même pas venir me passer là, ce serait trop beau ». mes doigts sur la corde, mon cœur qui bat, mon regard figé sur ma gauche éspérant son apparition. Il était loin,il peut mettre un certain temps à arriver, si il arrive…
J’attend, et commence à regarder où je peux tirer et quand je peux armer. Mais il est déjà là à 10 m à peine, au trot. J’arme, c’est trop beau ! Il va me passer dans les pattes. Je le suis, la flèche est partie sans que je m’en rende compte. Le bruit sourd d’un impact, le bruit de l’alu, le chevreuil qui démarre. L’échec, et oui l’échec !
Un tir à 6 m plein travers sur un chevreuil tranquille qui ne m’avait jamais vu. Une situation rêvée pour l’archer que je suis. Mais j’ai manqué. Encore manqué . Je suis mal, déçu, dépité même…
Je dois me reprendre. Evacué, c’est tout ce qui compte. Il est 7 h du matin…
Je récupère ma flèche tordue par les pattes du chevreuil. Quelques poils coupés de quelques millimètres sur l’empennage. J’ai vu ma flèche. Je l’ai bien vu. Je suis passé devant en voulant anticipé son mouvement.
Je ne remettrai pas de cet échec de plus….J’ai chassé les deux jours avec cette situation dans la tête.
Et puis comme un signal, je n’ai pas revu un chevreuil du we. Calme plat. Aucune activité de rut. Je n’ai pas fait bouger un broc. J’ai rarement vu ça. J’ai chassé 15 heures non stop, combinant affût, approche, appel , mais rien comme si la forêt avait été vidée de ces chevreuils.
C’est un mystère cette nature parfois !
Alors, hier j’ai décroché vers 12 h00. J’ai rangé la tente, carressé mon chien. J’ai cherché encore des explications à ces échecs. Et puis j’ai décidé que je devais prendre un peu de recul…
J’ai choisi de chasser à l’arc tradi pour sa difficulté. J’y suis pleinement confronté encore une fois.
Je vais laisser un peu de temps pour digérer. Je reviendrai plus tard avec d’autres envies.
Cette année j’ai prélevé un joli brocard qui m’a donné de grandes joies. Peut-être que j’en ai assez pour cet été.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi je me torture autant.
Mais je suis sûr que si je ne le faisais pas, cette souffrance n’aurait pas plus de sens que le bonheur sans limites que je connais à chaque réussite…
Bonnes flèches à tous
Invité- Invité
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
très sensiblement et joliment ecris , merci beaucoup, pas mal d'entre nous peuvent se retrouver dans ton recit merci !
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kibok- Membre Bienfaiteur
- Messages : 11178
Date d'inscription : 13/12/2010
Localisation : TRUE-SUD
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
cet été tu as déjà tué ton premier broc...donc tu as moins "faim"...tu peux désormais prendre le temps de savourer ta chasse, y compris tes échecs...je viens d'aller chercher mon deuxième bracelet...pour boucler le premier il aura fallu que je m'énerve un peu, ça m'a pris dix jours et trois loupés, remarquable n'est-il pas...pour le prochain je vais la jouer cool: fini l'esclavage cynégétique, les retours maison à 23h00 et les départs à 5h30...je vais me la jouer pépère et savourer tout ça...enfin, crois-y fort mon jeannot
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quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console...
foudarme- Messages : 6176
Date d'inscription : 13/12/2010
Localisation : ici puis là...mais jamais lontemps!
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
Nos joies sont à proportion des difficultés qui permettent des les atteindre...
Je viens de perdre deux flèches dans la luzerne ; elles sont toutes les deux passées à 5-10 cm de l'échine d'un brocard, et je ne comprends pas encore comment j'ai pu le louper. Il était à 17-18 m environ ; je vais réduire la distance aux prochaines occasions de tir... Bref, je fais comme Jean : je m'énerve un peu pour arriver à boucler le premier bracelet ! Il faut garder espoir et confiance, un jour ce sera la récompense fabuleuse. Courage, je compatis !
Je viens de perdre deux flèches dans la luzerne ; elles sont toutes les deux passées à 5-10 cm de l'échine d'un brocard, et je ne comprends pas encore comment j'ai pu le louper. Il était à 17-18 m environ ; je vais réduire la distance aux prochaines occasions de tir... Bref, je fais comme Jean : je m'énerve un peu pour arriver à boucler le premier bracelet ! Il faut garder espoir et confiance, un jour ce sera la récompense fabuleuse. Courage, je compatis !
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Le président qu'on peut appeler Manu. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ACA 87 : Les Chasseurs à l'Arc de la Hte-Vienne : clic Survival International - Pour les Peuples indigènes : clic
"La tradition, ce n'est pas le passé, c'est ce qui ne passe pas." (Dominique Venner)
Manu87- Membre Bienfaiteur
- Messages : 2674
Date d'inscription : 19/12/2010
Localisation : Vive lo Limouzi libre !
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
pour faire un peu le donneur de leçon de bon matin et même s'il s'agit d'une tellement evidente que dans le coeur de l'action on l'oublie un peu .... bref "prendre un point " ou Pick a spot c'est suremment la solution ... a titre personel je me suis tellement entrainer, forcer à le faire en toute circonstance que maintenant que j'y arrive assez bien j'en oublie presque qu'il faut aussi tirer a fond sur la corde ! ! !
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kibok- Membre Bienfaiteur
- Messages : 11178
Date d'inscription : 13/12/2010
Localisation : TRUE-SUD
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
rien n est jamais acquis a la chasse a l arc, se remettre en question , se repreparer , ça va revenir
merci pour ce récit , très scincère
merci pour ce récit , très scincère
ttk- Membre Bienfaiteur
- Messages : 3123
Date d'inscription : 13/12/2010
Age : 53
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
Merci pour le récit bien décrie ton action de chasse sa fait plaisir 3 ocasions de tirs ta du te regaler si j'en est une je suis conten a+
wakatanka- Messages : 203
Date d'inscription : 01/02/2011
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
ttk a écrit:rien n est jamais acquis a la chasse a l arc, se remettre en question , se repreparer , ça va revenir
merci pour ce récit , très scincère
+ 1 !
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kibok- Membre Bienfaiteur
- Messages : 11178
Date d'inscription : 13/12/2010
Localisation : TRUE-SUD
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
pour répondre à kibok...
tu as raison et je sais ce qu'il faut faire! Mais tu sais aussi je pense, que parfois le cerveau nous joue des tours. Ce qui me chagrine, c'est que sur mon dernier tir, j'ai bien vu le vol de ma flèche. En général quand je le ressens comme ça, c'est quand elle est bonne! je m'en veux car j'avais toute latitude pour faire une très belle flèche j'ai juste anticipé un peu trop le déplacement du broc.
Bref, merci à tous pour vos réponses aussi sincères que je le suis dans mes mots...
Encore une leçon, encore un pas vers la prochaine réussite qui estompera ces échecs...sans les oublier biensûr.
Avancer, recommencer, se préparer encore et encore...c'est ce qui fait que la joie est à la hauteur de la tristesse.
Cette chasse m'a apporté l'humilité, c'est avec celle ci que je chasserai encore heureux...
Bonnes flèches à vous
tu as raison et je sais ce qu'il faut faire! Mais tu sais aussi je pense, que parfois le cerveau nous joue des tours. Ce qui me chagrine, c'est que sur mon dernier tir, j'ai bien vu le vol de ma flèche. En général quand je le ressens comme ça, c'est quand elle est bonne! je m'en veux car j'avais toute latitude pour faire une très belle flèche j'ai juste anticipé un peu trop le déplacement du broc.
Bref, merci à tous pour vos réponses aussi sincères que je le suis dans mes mots...
Encore une leçon, encore un pas vers la prochaine réussite qui estompera ces échecs...sans les oublier biensûr.
Avancer, recommencer, se préparer encore et encore...c'est ce qui fait que la joie est à la hauteur de la tristesse.
Cette chasse m'a apporté l'humilité, c'est avec celle ci que je chasserai encore heureux...
Bonnes flèches à vous
Invité- Invité
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
"tu en manqueras d'autres" me disait mon père.
Michel Boulet- Messages : 183
Date d'inscription : 14/12/2010
Localisation : Lozère
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
Michel Boulet a écrit: "tu en manqueras d'autres" me disait mon père.
c'est sur et on est tous là ...
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kibok- Membre Bienfaiteur
- Messages : 11178
Date d'inscription : 13/12/2010
Localisation : TRUE-SUD
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
Bonsoir à tous et merci Christophe pour ton récit (j'espère te revoir bientôt chasser avec nous).
Je rejoint Kikok... "Shot a Point" comme disait Fred BEAR, je passe mon temps à me le répéter... Ça m'a tellement joué des tours sur des tirs que je croyais facile (erreur fatale) et ou le loupé a suivi...
A+
Arnaud
Je rejoint Kikok... "Shot a Point" comme disait Fred BEAR, je passe mon temps à me le répéter... Ça m'a tellement joué des tours sur des tirs que je croyais facile (erreur fatale) et ou le loupé a suivi...
A+
Arnaud
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
Pourquoi tu dis "échec" ? pourquoi "miroir sombre" ?
Parce que tu n'as pas tué, pas conclu la chasse comme tu voulais ?
Je retiens que tu as lu ton territoire impeccablement, que tu as vaincu les défenses du brocard et que tu as des images superbes plein la tête. C'est pas rien. Je ne suis pas sûr d'en avoir autant cette année.
Le tir, après, c'est toujours une part (plus ou moins grande) d'aléa. Hill disait que ça marche une fois sur quatre...
L'échec, le miroir sombre, ce serait plutôt la mauvaise blessure, la recherche d'un animal touché qu'on ne retrouve pas. La chance a voulu que ça ne t'arrive pas. Tu restes sur un "j'y étais presque" ce qui est plus positif qu'un "j'ai tout foiré".
La saison n'est pas finie. Ca va finir par payer.
Peut-être un peu d'entraînement sous stress ce serait bien ?
Genre tirer peu échauffé sur un objectif pas forcément difficile, mais en se disant qu'il faut impérativement mettre dedans la première,ou mieux, les 6 premières ?
Parce que tu n'as pas tué, pas conclu la chasse comme tu voulais ?
Je retiens que tu as lu ton territoire impeccablement, que tu as vaincu les défenses du brocard et que tu as des images superbes plein la tête. C'est pas rien. Je ne suis pas sûr d'en avoir autant cette année.
Le tir, après, c'est toujours une part (plus ou moins grande) d'aléa. Hill disait que ça marche une fois sur quatre...
L'échec, le miroir sombre, ce serait plutôt la mauvaise blessure, la recherche d'un animal touché qu'on ne retrouve pas. La chance a voulu que ça ne t'arrive pas. Tu restes sur un "j'y étais presque" ce qui est plus positif qu'un "j'ai tout foiré".
La saison n'est pas finie. Ca va finir par payer.
Peut-être un peu d'entraînement sous stress ce serait bien ?
Genre tirer peu échauffé sur un objectif pas forcément difficile, mais en se disant qu'il faut impérativement mettre dedans la première,ou mieux, les 6 premières ?
Michel COICAUD- Messages : 380
Date d'inscription : 18/12/2010
Age : 64
Localisation : Gradignan. Bordeaux, quoi.
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
Bonjour, cela arrive ont regarde l'animal, ont ne le tire pas.
Au fusil ou à la carabine tu peux doubler après ce genre d'erreur, mais malheureusement ou heureusement à l'arc cela est impossible.
Une grande leçon d'humilitée ton recit.
Au fusil ou à la carabine tu peux doubler après ce genre d'erreur, mais malheureusement ou heureusement à l'arc cela est impossible.
Une grande leçon d'humilitée ton recit.
nico83- Messages : 29
Date d'inscription : 23/12/2010
Age : 56
Localisation : var
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
c'est ce coté non acquit de la chasse a l'arc qui fait vibrer
fafa33- Messages : 768
Date d'inscription : 18/12/2010
Age : 46
Localisation : lege cap ferret
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
5 ans ,non ,6 ans sans prélèvement et meme sans une décoche ,je suis toujours motivé , certain dise que je ne suis pas un "VRAI" chasseur si ça ,c'est pas etre motivé " des préliminaires qui dures,qui dures c'est aussi bon que l'act en lui meme non ,car aprés, tout retombe évidement " ,et puis si je voulais en tuer 1 ou 2 tout les ans ,c'est facile, la solution je l'ai ,c'est la carabine ,mais je n'ai pas envie que ça se passe comme ça au brocard , c'est mon choix
fifi83- Membre Bienfaiteur
- Messages : 592
Date d'inscription : 15/05/2011
Age : 58
Localisation : VAR
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
En faisant abstraction du tir qui en soi ne représente pas grand chose dans la durée de la chasse, je pense que lorsque l'on se crée une situation de tir surtout à l'approche, c'est déjà beaucoup et la chasse est déjà réussie.
C'est du moins sur ce point positif qu'il faudrait te recentrer et puiser ta motivation.
Comme me l'on apprit mes maîtres, on prend les occasions quand elles se présentent et après il est trop tard pour se poser des questions.
Bon en plus c'est un point de vue qui me satisfait pleinement surtout après un tir immanquable à 12 mètres et pourtant proprement loupé.
Bon courage
C'est du moins sur ce point positif qu'il faudrait te recentrer et puiser ta motivation.
Comme me l'on apprit mes maîtres, on prend les occasions quand elles se présentent et après il est trop tard pour se poser des questions.
Bon en plus c'est un point de vue qui me satisfait pleinement surtout après un tir immanquable à 12 mètres et pourtant proprement loupé.
Bon courage
Gwen- Messages : 230
Date d'inscription : 10/04/2011
Age : 48
Localisation : LE TAILLAN 33
Re: le miroir sombre de la réussite...l'échec!
ahhhhhh
allez tiens c'est là qu ' il faut que vous raconte mon séjour à vieille ségure
le mufti a tambouradé de belle manière
ça commence par une sorte de défi que me lance l'horrible paco : va te mettre a l'endroit du très gros six qui longe la rivière ; il est impossible a chasser et je n' y crois pas du tout
mais j' y vais un peu par défi
je me glisse tout doucement par le ruisseau et je fais disons 30 mètres par le ruisseau et je me dis
il n'est pas parti alors qu' il est surement tout près c'est déjà pas mal tu restes là!
je dégage au sécateur une petite fenêtre de tir et je reste dans le ruisseau assis dans la berge
très vite il vient en face , monte avec la femelle dans le penchant d'en face très pentu ( ça fait un plat d'environ 25 mètres avec des acacias et la pente après
que faire ?
je décide de monter sur le bord du ruisseau et d'attendre car je ne peux tirer que sur une très courte distance si je reste dans le fond du ruisseau ; je suis maintenant sur le bord du bois, debout sans masque sur le visage
et, et il revient par où il est déjà venu après environ 10 minutes d'=attente
je n'ai pas de flèche sur l'arc et je ne sais trop comment je réussis a en encocher une alors qu' il est tout près
il vient 10 mètres et ne me voit pas mais le mufit sait rester immobile et froid comme un serpent
il passe par le travers j' attends qu' il me dépasse un peu pour ouvrir l'arc
le voilà trois quart arrière , j'ouvre le schaf et la flèche est déjà partie : je la vois voler parfaitement droit 20 centimètres au dessus du gros six
chasser avec un arc tradi; c'est maitriser parfaitement ses émotions et surtout surtout savoir gérer ses échecs qui ne peuvent pas manquer de jalonner le chemin; là je n'ai pas maitriser l'émotion du tir car je n'étais pas près mentalement
le mufti est rester là un peu hébété presque comme si le tir avait été réussi
mais il est rentré a la cabane de chasse d'une humeur primesautière ; normal c'est le soir où il a essayé les chaussures de l'ayatollah qui sont censés faire du bruit
il a approché en fin de soirée un jeune broc ; trois fois le schaf c'est ouvert en restant à l' allonge
mais le mufti n'a pas tiré car le mental n'était plus juste après cette magnifique tambourade qui n'a pas entamé sa sérénité
ma flèche vole déjà vers le coeur d'un joli broc, ça sera lors du prochain séjour dans 6 mois dans un an dans 5 ans
peu importe le temps
je retourne a l'entrainement
quel dommage toutefois de ne pas avoir eu le gros piquet pour cette action de chasse :joker:
allez tiens c'est là qu ' il faut que vous raconte mon séjour à vieille ségure
le mufti a tambouradé de belle manière
ça commence par une sorte de défi que me lance l'horrible paco : va te mettre a l'endroit du très gros six qui longe la rivière ; il est impossible a chasser et je n' y crois pas du tout
mais j' y vais un peu par défi
je me glisse tout doucement par le ruisseau et je fais disons 30 mètres par le ruisseau et je me dis
il n'est pas parti alors qu' il est surement tout près c'est déjà pas mal tu restes là!
je dégage au sécateur une petite fenêtre de tir et je reste dans le ruisseau assis dans la berge
très vite il vient en face , monte avec la femelle dans le penchant d'en face très pentu ( ça fait un plat d'environ 25 mètres avec des acacias et la pente après
que faire ?
je décide de monter sur le bord du ruisseau et d'attendre car je ne peux tirer que sur une très courte distance si je reste dans le fond du ruisseau ; je suis maintenant sur le bord du bois, debout sans masque sur le visage
et, et il revient par où il est déjà venu après environ 10 minutes d'=attente
je n'ai pas de flèche sur l'arc et je ne sais trop comment je réussis a en encocher une alors qu' il est tout près
il vient 10 mètres et ne me voit pas mais le mufit sait rester immobile et froid comme un serpent
il passe par le travers j' attends qu' il me dépasse un peu pour ouvrir l'arc
le voilà trois quart arrière , j'ouvre le schaf et la flèche est déjà partie : je la vois voler parfaitement droit 20 centimètres au dessus du gros six
chasser avec un arc tradi; c'est maitriser parfaitement ses émotions et surtout surtout savoir gérer ses échecs qui ne peuvent pas manquer de jalonner le chemin; là je n'ai pas maitriser l'émotion du tir car je n'étais pas près mentalement
le mufti est rester là un peu hébété presque comme si le tir avait été réussi
mais il est rentré a la cabane de chasse d'une humeur primesautière ; normal c'est le soir où il a essayé les chaussures de l'ayatollah qui sont censés faire du bruit
il a approché en fin de soirée un jeune broc ; trois fois le schaf c'est ouvert en restant à l' allonge
mais le mufti n'a pas tiré car le mental n'était plus juste après cette magnifique tambourade qui n'a pas entamé sa sérénité
ma flèche vole déjà vers le coeur d'un joli broc, ça sera lors du prochain séjour dans 6 mois dans un an dans 5 ans
peu importe le temps
je retourne a l'entrainement
quel dommage toutefois de ne pas avoir eu le gros piquet pour cette action de chasse :joker:
stak- Messages : 3591
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