comment je ne l'ai pas tué
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kibok
Gandin
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comment je ne l'ai pas tué
Voilà que le rut se termine,et en ce début décembre il me reste encore 3 tours et un bracelet ISI II pour tenter un bouc ou une chèvre seule.
Je sors donc avec mon arc pour aller faire la Montagne, hier et avant hier j'ai jumelé 2 groupes distincts, avec au moins un bouc d'un côté et 3 indéfinis de l'autre, que j'estime être un groupe familial.
Je commence à progresser par des champs en suivant les ribes, car ces bêtes tantôt excessivement confiantes en l'homme, peuvent sur une lubie vous siffler à 400m sans aucune revanche pour le bipède imprudent.
Les champs passés puis le bois clairsemé qui me séparait des roches avalé,je chemine un creston glabre qui m'expose à la vue du "groupe familial" sur ma gauche. Aux jumelles j'identifie un jeune sans plus de précision. Je vais de toute façon à leur opposé et ils témoignent tout au plus un peu de curiosité à mon égard, et l'un monte sur un belvédere où il restera jusque midi passé.
Ma destination pour le moment est ce coulet qui me sépare 100m plus haut d'une "place de brame" où j'ai déjà pu assister à quelques combats. Là je sais un bouc territorial, pas extraordinaire mais qui pour les trophéistes doit bien toiser à 100pts CIC.
J'ai pu en juger lorsque il y a un mois je l'ai approché à 10m....avec un bracelet de cabri en poche[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je me faufile à l'abri de ce chêne rabougri comme à chaque fois pour jumeler mais il n'y a rien de visible ici. Il est encore tôt et je m'engage dans un goulet par lequel je compte encore me relever pour prendre une position dominante sur ce vallon, j'arrive à l'ombre d'un pin et me fait siffler !
ça vient d'en face à plus de 150m dans un fourré, je le vois bientôt, il a changé ses habitudes et s'enfuit maintenant derrière une colline. Inutile d'avancer plus, s'il y a d'autres rupicapres là-haut ils sont en alerte à présent, dans un quartier pelé comme la main.
Je repars donc donner un coup d'oeil plus approfondi aux 3, ce qui m'ammène à passer par dessus la barre, chemin faisant et levant la tête pour vérifier que ce gros rocher n'attends pas que je m'engage pour m'esquicher, je vois un grand rapace faire des cercles, aux jumelles je reconnais un vautour fauve; le 1er que j'observe sur ma montagne !
Enfin je surplombe le lieu où se tenaient les 3 ce matin, je jumelle longuement avant de distinguer le 1er, et encore plus pour me rendre compte qu'il est seul. Sans doute possible un bouc. Mais il y a maintenant 200m de dénivelé qui nous séparent. Je visualise le parcours à faire et m'engage, un départ dans les buissons: c'est un renard que je viens de déranger, à 30m il stoppe et cherche à m'identifier. Rassuré, je continue à glisser sur le cul sous les arbres par les coulées naturelles, d'une part parceque tenir debout y est impossible et ça me permet de retenir les plus grosses pierres qui pourraient rouler et tout fiche en l'air.
100m et je sors des arbres, maintenant je suis au fond du ravin qui mène tout droit à mon but, encore plus de cailloux et de graviers sous les pieds: c'est le caca complet !
30m de plus, je pointe le nez pour jumeler: plus rien ! Pas possible, cherche encore ! Puis une oreile bouge et je distingue de grandes cornes de bouc qui me tournent le dos, un pli de terrain cache le reste.
à 50m du graal, caché derrière un amélanchier, j'essaye de résoudre la quadrature du cercle, à savoir progresser encore 30 pas à couvert et en silence sur une marne crissante et sans végétation:scratch:
Et là, c'est le drame ! Des pierres roulent dans le ravin, sans doute déchaussées par un autre chamois au dessus. Le bouc se lève aussi sec, pousse quelques insultes et détale au galop !
Je le verrais encore à 200m sous un chêne en descendant [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je sors donc avec mon arc pour aller faire la Montagne, hier et avant hier j'ai jumelé 2 groupes distincts, avec au moins un bouc d'un côté et 3 indéfinis de l'autre, que j'estime être un groupe familial.
Je commence à progresser par des champs en suivant les ribes, car ces bêtes tantôt excessivement confiantes en l'homme, peuvent sur une lubie vous siffler à 400m sans aucune revanche pour le bipède imprudent.
Les champs passés puis le bois clairsemé qui me séparait des roches avalé,je chemine un creston glabre qui m'expose à la vue du "groupe familial" sur ma gauche. Aux jumelles j'identifie un jeune sans plus de précision. Je vais de toute façon à leur opposé et ils témoignent tout au plus un peu de curiosité à mon égard, et l'un monte sur un belvédere où il restera jusque midi passé.
Ma destination pour le moment est ce coulet qui me sépare 100m plus haut d'une "place de brame" où j'ai déjà pu assister à quelques combats. Là je sais un bouc territorial, pas extraordinaire mais qui pour les trophéistes doit bien toiser à 100pts CIC.
J'ai pu en juger lorsque il y a un mois je l'ai approché à 10m....avec un bracelet de cabri en poche[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je me faufile à l'abri de ce chêne rabougri comme à chaque fois pour jumeler mais il n'y a rien de visible ici. Il est encore tôt et je m'engage dans un goulet par lequel je compte encore me relever pour prendre une position dominante sur ce vallon, j'arrive à l'ombre d'un pin et me fait siffler !
ça vient d'en face à plus de 150m dans un fourré, je le vois bientôt, il a changé ses habitudes et s'enfuit maintenant derrière une colline. Inutile d'avancer plus, s'il y a d'autres rupicapres là-haut ils sont en alerte à présent, dans un quartier pelé comme la main.
Je repars donc donner un coup d'oeil plus approfondi aux 3, ce qui m'ammène à passer par dessus la barre, chemin faisant et levant la tête pour vérifier que ce gros rocher n'attends pas que je m'engage pour m'esquicher, je vois un grand rapace faire des cercles, aux jumelles je reconnais un vautour fauve; le 1er que j'observe sur ma montagne !
Enfin je surplombe le lieu où se tenaient les 3 ce matin, je jumelle longuement avant de distinguer le 1er, et encore plus pour me rendre compte qu'il est seul. Sans doute possible un bouc. Mais il y a maintenant 200m de dénivelé qui nous séparent. Je visualise le parcours à faire et m'engage, un départ dans les buissons: c'est un renard que je viens de déranger, à 30m il stoppe et cherche à m'identifier. Rassuré, je continue à glisser sur le cul sous les arbres par les coulées naturelles, d'une part parceque tenir debout y est impossible et ça me permet de retenir les plus grosses pierres qui pourraient rouler et tout fiche en l'air.
100m et je sors des arbres, maintenant je suis au fond du ravin qui mène tout droit à mon but, encore plus de cailloux et de graviers sous les pieds: c'est le caca complet !
30m de plus, je pointe le nez pour jumeler: plus rien ! Pas possible, cherche encore ! Puis une oreile bouge et je distingue de grandes cornes de bouc qui me tournent le dos, un pli de terrain cache le reste.
à 50m du graal, caché derrière un amélanchier, j'essaye de résoudre la quadrature du cercle, à savoir progresser encore 30 pas à couvert et en silence sur une marne crissante et sans végétation:scratch:
Et là, c'est le drame ! Des pierres roulent dans le ravin, sans doute déchaussées par un autre chamois au dessus. Le bouc se lève aussi sec, pousse quelques insultes et détale au galop !
Je le verrais encore à 200m sous un chêne en descendant [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Gandin- Messages : 157
Date d'inscription : 06/01/2012
Re: comment je ne l'ai pas tué
_________________
kibok- Membre Bienfaiteur
- Messages : 11177
Date d'inscription : 13/12/2010
Localisation : TRUE-SUD
Re: comment je ne l'ai pas tué
le guide du caroux dit
quand tu as vu et que tu es pret : il ne te reste plus qu' à attendre ; ce sont les mouflons qui doivent faire les derniers mètres vers toi ......
sage conseil que je n'ai pas suivi lors de mon dernier séjour sur des groupes de femelles et de jeunes ( bon je voulais tirer un male ) et bien a partir de 50 mètres je me suis fait capter a chaque fois en essayant de forcer le destin ......
quand tu as vu et que tu es pret : il ne te reste plus qu' à attendre ; ce sont les mouflons qui doivent faire les derniers mètres vers toi ......
sage conseil que je n'ai pas suivi lors de mon dernier séjour sur des groupes de femelles et de jeunes ( bon je voulais tirer un male ) et bien a partir de 50 mètres je me suis fait capter a chaque fois en essayant de forcer le destin ......
stak- Messages : 3591
Date d'inscription : 19/12/2010
Re: comment je ne l'ai pas tué
Gandin,
désolé rien à voir avec ton récit, petite question sur ton avatar : c'est du F'murr ? De quel album ?
merci
désolé rien à voir avec ton récit, petite question sur ton avatar : c'est du F'murr ? De quel album ?
merci
Re: comment je ne l'ai pas tué
stak a écrit:le guide du caroux dit
quand tu as vu et que tu es pret : il ne te reste plus qu' à attendre ; ce sont les mouflons qui doivent faire les derniers mètres vers toi ......
sage conseil que je n'ai pas suivi lors de mon dernier séjour sur des groupes de femelles et de jeunes ( bon je voulais tirer un male ) et bien a partir de 50 mètres je me suis fait capter a chaque fois en essayant de forcer le destin ......
surement l'odeur ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
drum- Membre Bienfaiteur
- Messages : 796
Date d'inscription : 18/12/2010
Age : 70
Localisation : Pyrénées Atlantiques
Re: comment je ne l'ai pas tué
ishi a écrit:Gandin,
désolé rien à voir avec ton récit, petite question sur ton avatar : c'est du F'murr ? De quel album ?
merci
Monter descendre, ça glisse pareil.
Gandin- Messages : 157
Date d'inscription : 06/01/2012
Re: comment je ne l'ai pas tué
et voilà, saison chamois terminée, mon président a appelé hier soir pour dire qu'il avait fermé le dernier bracelet:cry:
peut-être une hipothétique invitation au mouflon....
peut-être une hipothétique invitation au mouflon....
Gandin- Messages : 157
Date d'inscription : 06/01/2012
Re: comment je ne l'ai pas tué
Gandin a écrit:et voilà, saison chamois terminée, mon président a appelé hier soir pour dire qu'il avait fermé le dernier bracelet
peut-être une hipothétique invitation au mouflon....
et peut etre cette fois ci un dénouement plus heureux
c est tout le mal que je te souhaite
ttk- Membre Bienfaiteur
- Messages : 3123
Date d'inscription : 13/12/2010
Age : 53
Re: comment je ne l'ai pas tué
7h00, je finis de m'équiper, la veuve accrochée au sac, le sac au dos j'y vais.
Je remonte les champs, traverse un estouble fouissé de la nuit, et m'engage dans les petits chênes, aujourd'hui j'aborde le coin par la gauche, ou l'Ouest comme on veut, avec la pluie de la veille mes vieilles Meindl ne tardent pas à tremper, il fait frais et de l'eau dégoute de tous les arbres que j'ai le malheur de toucher.
Arrivé sous le 1er éboulis, intrigué par le bruit je jumelle, mais les pierres sont sûrement déchaussées par la pluie, je passe ainsi en revue la plus grande partie du versant, et avance vers ce que j'appelle le "col bas" d'où j'aurais une vue sur le dernier cirque.
Sur place je ne vois rien, je sors de ma cache pour traverser quand une forme grise attire mon attention, c'est une chèvre et un cabri qui se défilent au-dessus.
Je décide de monter dessus et de sortir bien plus haut d'où je dominerais, et puis je serais à niveau avec le "col haut".
La montée est rude par un couloir d'éboulis, comme l'an dernier je trouve une chèvre férale, ou plutôt ce qu'il en reste, une corne de Rove très érodée, sans doute une des toutes dernières à avoir survécu ici (il y en a eu jusqu'à 20 ensemble).
Je sue de grosses gouttes, mon pantalon et ma veste sont maintenant complètement trempés et je peste à chaque arbre dégoulinant ! Je pointe enfin le nez sous un pin, accueilli par un sifflet; à 120m une harde sur une corniche : 5 chèvres, 3 cabris et 2 éterles, tir facile à la carabine, mais impossible de songer y récupérer l'animal. Bon! vont bien finir par me lâcher la grappe. Je re-rentre au sale pour me faire oublier, et ressortir un peu plus haut, tiens d'ailleurs c'est là que se tenait mon dernier chamois quand je l'ai tiré, je m'assois pour attendre qu'elles se décident à prendre un parti. De là je localise un possible éterlou à l'écart du groupe, à 155m de moi, au dessus du "col haut". Il me faut attendre que tout ce petit monde tourne derrière les roches pour pouvoir traverser le cirque au nu. Elles vont me faire poireauter prés d'une heure, une guetteuse pointant régulièrement pour m'observer.
Je remonte les champs, traverse un estouble fouissé de la nuit, et m'engage dans les petits chênes, aujourd'hui j'aborde le coin par la gauche, ou l'Ouest comme on veut, avec la pluie de la veille mes vieilles Meindl ne tardent pas à tremper, il fait frais et de l'eau dégoute de tous les arbres que j'ai le malheur de toucher.
Arrivé sous le 1er éboulis, intrigué par le bruit je jumelle, mais les pierres sont sûrement déchaussées par la pluie, je passe ainsi en revue la plus grande partie du versant, et avance vers ce que j'appelle le "col bas" d'où j'aurais une vue sur le dernier cirque.
Sur place je ne vois rien, je sors de ma cache pour traverser quand une forme grise attire mon attention, c'est une chèvre et un cabri qui se défilent au-dessus.
Je décide de monter dessus et de sortir bien plus haut d'où je dominerais, et puis je serais à niveau avec le "col haut".
La montée est rude par un couloir d'éboulis, comme l'an dernier je trouve une chèvre férale, ou plutôt ce qu'il en reste, une corne de Rove très érodée, sans doute une des toutes dernières à avoir survécu ici (il y en a eu jusqu'à 20 ensemble).
Je sue de grosses gouttes, mon pantalon et ma veste sont maintenant complètement trempés et je peste à chaque arbre dégoulinant ! Je pointe enfin le nez sous un pin, accueilli par un sifflet; à 120m une harde sur une corniche : 5 chèvres, 3 cabris et 2 éterles, tir facile à la carabine, mais impossible de songer y récupérer l'animal. Bon! vont bien finir par me lâcher la grappe. Je re-rentre au sale pour me faire oublier, et ressortir un peu plus haut, tiens d'ailleurs c'est là que se tenait mon dernier chamois quand je l'ai tiré, je m'assois pour attendre qu'elles se décident à prendre un parti. De là je localise un possible éterlou à l'écart du groupe, à 155m de moi, au dessus du "col haut". Il me faut attendre que tout ce petit monde tourne derrière les roches pour pouvoir traverser le cirque au nu. Elles vont me faire poireauter prés d'une heure, une guetteuse pointant régulièrement pour m'observer.
Gandin- Messages : 157
Date d'inscription : 06/01/2012
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