C'est parti mon kiki ... !
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Re: C'est parti mon kiki ... !
FASCERIAS a écrit:Bravo a toi Yann félicitation le premier d'une longue liste a venir , je l espère
Ici depuis le 15 août la chasse est ouverte donc ils les ont fait bougé c'est un peu mort ,mais j'y crois encore
Je croise les doigts pour toi.
acrosylve- Messages : 2040
Date d'inscription : 09/02/2011
Re: C'est parti mon kiki ... !
sierraleonn a écrit:kiowa a écrit:Bravo Yan superbe......tu leur ressembles de plus en plus......
ton doudou c'était pas un sanglier des fois.
t'as pas une ptite vidéo je suis en manque.
lionel
On va tacher de faire quelque chose pour toi assez vite.
acrosylve- Messages : 2040
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 56
Localisation : Le sud pas loin de Massillia.
Re: C'est parti mon kiki ... !
Salut michel, et bien non c'était bcp trop tard pour ce genre d'angle que j'aime bien pourtant.Michel_Savoie a écrit:Bravo yann
et encore une trois quart avant si je ne me trompe, c'est ta spécialité.
Tir presque plein profil tres légèrement tourné vers moi.
La flèche a sectionnè une partie de la vertebre a la base de la première cote. Au passage la lame a trancher l'aorte , et la trachée si mes souvenirs sont exactes.
acrosylve- Messages : 2040
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 56
Localisation : Le sud pas loin de Massillia.
Re: C'est parti mon kiki ... !
Merci a tous pour vos commentaires ća fait rudement plaisir.
Je vous souhaite a tous d'avoir tres vite de belles histoires a partager également sur Ato.
Je rentre demain de quelques jours de vacances consacrés à ma moitié. Le petit recit ne devrait pas tarder.
Je vous souhaite a tous d'avoir tres vite de belles histoires a partager également sur Ato.
Je rentre demain de quelques jours de vacances consacrés à ma moitié. Le petit recit ne devrait pas tarder.
acrosylve- Messages : 2040
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 56
Localisation : Le sud pas loin de Massillia.
Re: C'est parti mon kiki ... !
On reconnaît là , la maîtrise parfaite du chasseur complet, faire plaisir à madame pour pouvoir s'absenter avec sa bénédiction .Et bravo pour ce prélèvement
ursus- Membre Bienfaiteur
- Messages : 111
Date d'inscription : 24/06/2012
Re: C'est parti mon kiki ... !
Début Aout je retrouve le régisseur de notre plus grand territoire de chasse Camarguais chez Jean pour finaliser un événement important, Olivier rejoint la grande famille de chasseurs à l’arc.
Pendant que sous l’œil du maître la mise au point de l’arme et du tireur se peaufine, la discussion s’engage sur les premières actions de chasse à mener sur le terrain.
Presque immédiatement un grand sourire envahie mon visage quand Olivier me dit :
« Je vais bientôt avoir fini de faire baisser le niveau d’eau dans le marais des Relongues, vous allez pouvoir y chasser en restant dans la partie sud pour ne pas déranger les colonies d’oiseaux qui sont au nord»
Devant le poste, le marais asséché mais encore boueux avec quelques traces ...
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Derrière une petite étendue d'eau avec les oiseaux à ne pas déranger. Ici les deux espèces de cigognes. Mème sans sangliers le spectacle du marais est toujours grandiose.
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Il faut juste savoir ne pas être proie à son tour.
Ambiance Mousticos attac ....
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Ce marais magnifique est également une des plus importante remise du territoire. Situé tous proche des rizières de « la grande barre », en septembre il sert de camp de base aux sangliers qui n’ont que deux pas à faire pour aller se rassasier dans les cultures.
Connaissant assez bien la pointe sud de la roselière, je sais qu’en baissant le niveau d’eau les tubercules et les rhizomes vont être faciles à arracher pour les sangliers sans qu’ils soient obligé de partir en apnée.
Par contre les roselières sont denses et les ragondins nombreux.
Si je dois faire une recherche la dedans sans avoir de bons indices avec Easton qui devient hystérique devant les rags, ce sera peine perdue.
Des le lendemain je pars chasser et d'emblé je suis au contact d’une compagnie.
Au bout de 20 mn d’approche je me retrouve à moins de deux mètre d’un petit format papillote qui se régale de tubercules.
Je ne vois encore que sa tète quand j’entends sur ma gauche le souffle d’un animal autrement plus charpenté qui hume fortement l’air.
Je me tourne très lentement, maman est là peu rassurée par cette masse qu’elle ne reconnait pas. Elle cherche à me prendre au vent.
Au détour d’une touffe de tamaris je l’arme pour le fun car je sais très bien que c’est foutu pour ma papillote.
Le gros « ROUF ! grrrrrrrr …… » ne tarde pas et tous le monde plie baguage.
Pas de tir mais cette action des la première sortie me laisse présager qu’il va y en avoir d’autres. Alors pas de stress ni de précipitation, il va juste falloir attendre la vraie bonne occase.
S’en suivent 3 autres sorties avec contacts mais sans plus de possibilité de tir. Par contre je commence à cerner les mouvements des animaux et de ce fait, localiser deux postes qui ne devraient pas être trop mal.
A la cinquième sortie Jean peut se joindre à moi, et après un habillage rapidos nous partons nous poster.
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Mon compagnon va se placer devant le champ de cirpes là ou se trouvait ma papillotte et sa famille, alors que moi je vais me caler dans la bande de roseaux qui borde le marais au niveau d’un layon naturel de deux mètres de large.
Si des animaux décident de faire la navette le long de l’étang de ce coté de la berge, ils devraient forcement traverser mon layon.
M’étant fait ramasser deux fois la veille parce que j’avais compté uniquement sur mon immobilité je décide cette fois ci de me cacher derrière un écran de végétation.
A peine arrivé sur place j’aménage au sécateur une petite placette et deux fenêtres de tir dans la seule touffe de roseau qui se trouve au milieu du layon. Ce sera mon affut.
Ce soir le vent est légèrement soutenu mais exactement dans l’axe du layon en venant de l’étang. Ca condamne (théoriquement), la partie derrière moi lorsque je regarde l’étang, mais casse la tienne les plus belle coulées sont du bon coté.
Vue de mon poste coté étang. Entre l'étendu d'eau et mon affut, une belle flaque qui brille bien .... .
Le genre de configuration que je recherche chaque fois que j’affûte le soir.
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Alors que je suis en train de terminer ma deuxième fenêtre de tir, un premier démarrage de sangliers me fait sursauter et je manque de peu de me filer un coup de sécateur dans les doigts.
« Merrrrrr… e », avec le vent je ne l’ai pas du tout entendu arriver celui la et à peine s’enfuir.
Du coup j’empoigne l’arc et me met enfin en mode chasse.
10 mn se passe sans que rien ne bouge. Maintenant attentif à tout, les deux ou trois petits brins de roseaux que je n’ai pas eu le temps de couper tout à l’heure me chagrinent de plus en plus et je fini par ne voir plus que ça.
Au fond de moi j’ai une petite voix qui me dis, « yann tu vas faire une connerie », mais bien évidement, n’y tenant plus, je pose dooooocement l’arc et la flèche par terre, j’attrape dééééééélicatement mon sécateur, j’écoooooute bien la roselière, et persuadé que rien ne va arriver pendant les 10 secondes nécessaires pour terminer le boulot, je coupe le premier brin et … « FRRRRRRR ….. !!! », deuxième démarrage de sanglier presque au même endroit que le premier.
La vous savez …. , comment dire ?…... il s’installe un grand moment de solitude avec flagellation intracérébrale auto appliquée qui, en résumé, vous font crier intérieurement : « mais qu’est que tu peux être abrutis certaines fois mon pauvre …. »
Cette fois ci je me colle l’arc dans les mains à la super glue et je ne regarde même plus le sécateur qui restera la ou je l’ai éjecté jusqu'à la fin de chasse.
Etait-ce parce que j’y croyais très fort, parce que j’avais affaire à un même sanglier qui voulait absolument passer ce layon ou tout simplement parce que j’étais au bon endroit au bon moment, je n’en sais rien , mais toujours est –il que mon troisième contact n’a pas tardé à se manifester.
Par contre ce coup ci le sanglier fait des vas et viens dans les roseaux en reniflant très fort signe que quelque chose ne lui plait pas.
Au même moment je tourne la tète du coté de la trouée inachevée et qu’est ce que je vois en plein milieu ????, la tète d’un goupil carrément encastrée dedans …
La deuxième fenètre de tir découpée dans la touffe de jonc ou c'est présenté le goupil.
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Noooon pas possible …. Sous le vent , à 5 metres le renard me fixe et de temps en temps renifle les roseaux que je tenais à pleine mains il n’y a pas un quart d’heure sans prendre la poudre d’escampette … quelques fois il y a des choses que je n’arrive pas à expliquer, ou, je sens moi aussi le renard ….
Mais revenons vite à notre sanglier qui maintenant n’est pas beaucoup plus loin que le goupil mais coté étang. Il est si prêt de la lisière de roseaux que son groin commence à pointer dans le layon.
Immobile il respire toujours très fort et j’imagine les milliers de capteurs olfactifs de son nez en train de traquer la plus petites de mes particules odorantes.
Si je sens effectivement le renard ça devrait bien se passer.
Par contre il faut qu’il se décide car cela fait déjà quelques secondes que je suis à l’encrage la shark pointée comme un canon et je ne tiendrai pas comme ça 2 heures.
Cette fois ci la petite voix dans la tète me dit : « prépare toi, il va sortir, tu vas tirer »
Le sanglier à du l’entendre aussi.
Telle une grenouille géante ma proie traverse le layon par la voie des airs en un bond sans élan….
Le pire c’est que atterri de l’autre coté, au lieu de déguerpir dans sa lancé, l’animal est venu me chercher au vent tout prêt tout prêt dans le dos.
Séquence frissons assurée.
J’avais l’impression qu’il me chuchotait à l’oreille, « je sais que tu es la …. Et toi tu ne m’aura pas ….. »
Fin de l’acte trois, toutes les flèches encore dans le carquois, et grand désarrois ….
Autant certains jours j’ai impression de chasser en plein Sahara ou au milieu de l'océan tant c’est le néant au niveau contact, autant de temps en temps c’est bon du début jusqu'à la dernière minute.
A peine plus tard j’entends très distinctement arriver ma quatrième occase.
Cette fois ci ca vient du marais. Les « flocs flocs flocs » réguliers des pas trahissent une insouciance qui me plait bien.
Je suis a bon vent, j’ai le temps de me préparer et quand je vois que l’animal remplis tous les critères de la proie parfaite, (ni trop gros ni trop petit, seul, tranquille), je commence à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir de l’avoir tué dans ma tète.
Je vous passe la description des petites ablutions du sanglier dans une magnifique souille, toujours est t’il que quand il sort de son bain de boue mon pins imaginaire est posé sur le défaut de son épaule.
Dans une position plein travers à une petite quinzaine de mètres je vois déjà la photo souvenir du chasseur heureux.
Je verrouille le bras d’arc et m’applique sur la décoche. Le skud décolle le feu allumé aux fesses. Je le regarde traverser la fenêtre de tir quand d’un coup Eole décide de mettre une grosse claque à ma flèche en pliant les roseaux sur celle-ci à l’aide d’une belle bourrasque de vent.
Résultat une magnifique nocturnal plantée sur le bord de la bauge, …. VIDE ….
Acte quatre : Confirmation d’un proverbe ou plutôt « DU » proverbe du chasseur ci dessus cité, action vraiment intense , moral dans les chaussettes.
Je finis par me dire que quand ça ne veut pas le faire ça ne veut pas le faire et que l’issue de la soirée prend une tournure uniquement faite d’histoires à raconter.
Dubitatif devant le petit point rouge, …. seul ….. je repense aux chasses de mon ami O’manu spécialiste du doublé, voir plus.
Certaines de ses histoires racontent comment quelques fois la foret fut éclairée par la lumière des luminog qui s’allumaient les uns derrière les autres avec la plupart du temps un animal au bout. Après les tirs, paraît-il, les survivants les plus curieux revenaient examiner la, (ou les), petites lueurs étranges comme si celles-ci les avaient attirés.
Le moral un poil remonté en me disant si ça marche pour lui, ça doit marcher pour moi, je repasse en mode affût devant ma nocturnal.
Dans ce dernier quart d’heure légal de chasse la luminosité commence à être basse. Avec l’étang en fond et le petit point rouge j’ai l’impression d’être à la pèche.
Au bout de quelques minutes alors que j’etais en train de me dire que finalement ce qui marche pour les uns ne marche par forcement pour les autres, j’entends au loin cette petite cantonade qui m’émoustille à chaque fois.
Vous savez ce « grouiiii, grouiiii, grouiiii, grouiiii, ….etc » des petits sangliers qui suivent tranquillement la compagnie …
Aurais-je une dernière chance ????
Pas évident car la faible lumière ne m’autorise plus qu’un tir prêt, sur un animal léger et en plus il faut que celui-ci soit placé sur une zone claire pour pouvoir parfaitement distinguer sa position.
Ca se rapproche toujours …. , Ca va sortir…., Je monte à l’encrage…. , c’est là …. , ça avance vers moi, … , ça fait pil poil la bonne maille pour l'heure, (50 kg), et pour finir de mettre tous les voyants au vert, ça stop à 10 m plein travers dans une flaque qui me permet de voir ma cible comme en plein jour.
Je remonte la patte avant et des que j'arrive dans le bas du coffre je libère la corde.
YEEEES …. Cette fois ci le point rouge c’est posé exactement sur le spot avant de disparaître au milieu des poils.
J’entends une très brève cavalcade dans la roselière puis seulement les petits grognements des sangliers qui n’ont pas encore traversé.
Peu de temps après je ne fais que regarder les 3 ou 4 petits quinze kg traversent à leur tour la flaque d’eau.
Ne pas mélanger les sangs.
OUUUUUUUF ….. ça y est je me dégonfle comme une baudruche et commence à profiter à fond d’un petit quart d’heure de zennitude en me laissant avaler par l’ambiance du marais.
Ca c’est bon aussi.
Complètement dans l’obscurité maintenant j’allume la frontal et je me dirige vers l’anchuss.
Arrivé au niveau de la flaque, je récupère la flèche immaculée qui à complètement traversé et comment dire ……
Je pense que Jean va pouvoir vivre en live une recherche au sang sans chien.
C’est rouge sur prêt d’un mètre de haut …….
De retour à la voiture je retrouve mon compagnon qui a eu une soirée moins mouvementée que la mienne. Il n’a pu qu’entendre les animaux sans les voir. Je lui raconte mon histoire et après un petit message envoyé à olivier pour l’avertir que deux frontales vont se promener un peu tard dans la roselière, nous rejoignons le lieu du tir.
Juste après la flaque nous nous engageons dans la roselière. J’entends Jean derrière moi qui dit : « Ah oui, quand même …. », « houlaaaa …ça saigne … », et au bout de 25 à 30 metres nous retrouvons cette petite laie de 47 kg étendue de tout son long dans la position de fuite. La vie a du la quitter en quelques secondes.
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Les dégâts :
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Pour terminer voici la bouille ravis de mon ami Jean, certainement parce que enfin nous étions à la voiture
Un grand merci à toi pour le coup de pouce dans la sequence débardage mais surtout pour ta bonne humeur et le partage.
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Atteinte : aorte, trachée et section d'une vertèbre au ras de la première cote.
Matos : arc : Static Saramaca de 63 # à 28 , (65 # à mon allonge)
flèche : VAP de 680 grains donc 380 grains en pointe avec une grosse shark Safari de 39 mm de largeur de coupe au bout.
Pendant que sous l’œil du maître la mise au point de l’arme et du tireur se peaufine, la discussion s’engage sur les premières actions de chasse à mener sur le terrain.
Presque immédiatement un grand sourire envahie mon visage quand Olivier me dit :
« Je vais bientôt avoir fini de faire baisser le niveau d’eau dans le marais des Relongues, vous allez pouvoir y chasser en restant dans la partie sud pour ne pas déranger les colonies d’oiseaux qui sont au nord»
Devant le poste, le marais asséché mais encore boueux avec quelques traces ...
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Derrière une petite étendue d'eau avec les oiseaux à ne pas déranger. Ici les deux espèces de cigognes. Mème sans sangliers le spectacle du marais est toujours grandiose.
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Il faut juste savoir ne pas être proie à son tour.
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Ce marais magnifique est également une des plus importante remise du territoire. Situé tous proche des rizières de « la grande barre », en septembre il sert de camp de base aux sangliers qui n’ont que deux pas à faire pour aller se rassasier dans les cultures.
Connaissant assez bien la pointe sud de la roselière, je sais qu’en baissant le niveau d’eau les tubercules et les rhizomes vont être faciles à arracher pour les sangliers sans qu’ils soient obligé de partir en apnée.
Par contre les roselières sont denses et les ragondins nombreux.
Si je dois faire une recherche la dedans sans avoir de bons indices avec Easton qui devient hystérique devant les rags, ce sera peine perdue.
Des le lendemain je pars chasser et d'emblé je suis au contact d’une compagnie.
Au bout de 20 mn d’approche je me retrouve à moins de deux mètre d’un petit format papillote qui se régale de tubercules.
Je ne vois encore que sa tète quand j’entends sur ma gauche le souffle d’un animal autrement plus charpenté qui hume fortement l’air.
Je me tourne très lentement, maman est là peu rassurée par cette masse qu’elle ne reconnait pas. Elle cherche à me prendre au vent.
Au détour d’une touffe de tamaris je l’arme pour le fun car je sais très bien que c’est foutu pour ma papillote.
Le gros « ROUF ! grrrrrrrr …… » ne tarde pas et tous le monde plie baguage.
Pas de tir mais cette action des la première sortie me laisse présager qu’il va y en avoir d’autres. Alors pas de stress ni de précipitation, il va juste falloir attendre la vraie bonne occase.
S’en suivent 3 autres sorties avec contacts mais sans plus de possibilité de tir. Par contre je commence à cerner les mouvements des animaux et de ce fait, localiser deux postes qui ne devraient pas être trop mal.
A la cinquième sortie Jean peut se joindre à moi, et après un habillage rapidos nous partons nous poster.
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Mon compagnon va se placer devant le champ de cirpes là ou se trouvait ma papillotte et sa famille, alors que moi je vais me caler dans la bande de roseaux qui borde le marais au niveau d’un layon naturel de deux mètres de large.
Si des animaux décident de faire la navette le long de l’étang de ce coté de la berge, ils devraient forcement traverser mon layon.
M’étant fait ramasser deux fois la veille parce que j’avais compté uniquement sur mon immobilité je décide cette fois ci de me cacher derrière un écran de végétation.
A peine arrivé sur place j’aménage au sécateur une petite placette et deux fenêtres de tir dans la seule touffe de roseau qui se trouve au milieu du layon. Ce sera mon affut.
Ce soir le vent est légèrement soutenu mais exactement dans l’axe du layon en venant de l’étang. Ca condamne (théoriquement), la partie derrière moi lorsque je regarde l’étang, mais casse la tienne les plus belle coulées sont du bon coté.
Vue de mon poste coté étang. Entre l'étendu d'eau et mon affut, une belle flaque qui brille bien .... .
Le genre de configuration que je recherche chaque fois que j’affûte le soir.
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Alors que je suis en train de terminer ma deuxième fenêtre de tir, un premier démarrage de sangliers me fait sursauter et je manque de peu de me filer un coup de sécateur dans les doigts.
« Merrrrrr… e », avec le vent je ne l’ai pas du tout entendu arriver celui la et à peine s’enfuir.
Du coup j’empoigne l’arc et me met enfin en mode chasse.
10 mn se passe sans que rien ne bouge. Maintenant attentif à tout, les deux ou trois petits brins de roseaux que je n’ai pas eu le temps de couper tout à l’heure me chagrinent de plus en plus et je fini par ne voir plus que ça.
Au fond de moi j’ai une petite voix qui me dis, « yann tu vas faire une connerie », mais bien évidement, n’y tenant plus, je pose dooooocement l’arc et la flèche par terre, j’attrape dééééééélicatement mon sécateur, j’écoooooute bien la roselière, et persuadé que rien ne va arriver pendant les 10 secondes nécessaires pour terminer le boulot, je coupe le premier brin et … « FRRRRRRR ….. !!! », deuxième démarrage de sanglier presque au même endroit que le premier.
La vous savez …. , comment dire ?…... il s’installe un grand moment de solitude avec flagellation intracérébrale auto appliquée qui, en résumé, vous font crier intérieurement : « mais qu’est que tu peux être abrutis certaines fois mon pauvre …. »
Cette fois ci je me colle l’arc dans les mains à la super glue et je ne regarde même plus le sécateur qui restera la ou je l’ai éjecté jusqu'à la fin de chasse.
Etait-ce parce que j’y croyais très fort, parce que j’avais affaire à un même sanglier qui voulait absolument passer ce layon ou tout simplement parce que j’étais au bon endroit au bon moment, je n’en sais rien , mais toujours est –il que mon troisième contact n’a pas tardé à se manifester.
Par contre ce coup ci le sanglier fait des vas et viens dans les roseaux en reniflant très fort signe que quelque chose ne lui plait pas.
Au même moment je tourne la tète du coté de la trouée inachevée et qu’est ce que je vois en plein milieu ????, la tète d’un goupil carrément encastrée dedans …
La deuxième fenètre de tir découpée dans la touffe de jonc ou c'est présenté le goupil.
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Noooon pas possible …. Sous le vent , à 5 metres le renard me fixe et de temps en temps renifle les roseaux que je tenais à pleine mains il n’y a pas un quart d’heure sans prendre la poudre d’escampette … quelques fois il y a des choses que je n’arrive pas à expliquer, ou, je sens moi aussi le renard ….
Mais revenons vite à notre sanglier qui maintenant n’est pas beaucoup plus loin que le goupil mais coté étang. Il est si prêt de la lisière de roseaux que son groin commence à pointer dans le layon.
Immobile il respire toujours très fort et j’imagine les milliers de capteurs olfactifs de son nez en train de traquer la plus petites de mes particules odorantes.
Si je sens effectivement le renard ça devrait bien se passer.
Par contre il faut qu’il se décide car cela fait déjà quelques secondes que je suis à l’encrage la shark pointée comme un canon et je ne tiendrai pas comme ça 2 heures.
Cette fois ci la petite voix dans la tète me dit : « prépare toi, il va sortir, tu vas tirer »
Le sanglier à du l’entendre aussi.
Telle une grenouille géante ma proie traverse le layon par la voie des airs en un bond sans élan….
Le pire c’est que atterri de l’autre coté, au lieu de déguerpir dans sa lancé, l’animal est venu me chercher au vent tout prêt tout prêt dans le dos.
Séquence frissons assurée.
J’avais l’impression qu’il me chuchotait à l’oreille, « je sais que tu es la …. Et toi tu ne m’aura pas ….. »
Fin de l’acte trois, toutes les flèches encore dans le carquois, et grand désarrois ….
Autant certains jours j’ai impression de chasser en plein Sahara ou au milieu de l'océan tant c’est le néant au niveau contact, autant de temps en temps c’est bon du début jusqu'à la dernière minute.
A peine plus tard j’entends très distinctement arriver ma quatrième occase.
Cette fois ci ca vient du marais. Les « flocs flocs flocs » réguliers des pas trahissent une insouciance qui me plait bien.
Je suis a bon vent, j’ai le temps de me préparer et quand je vois que l’animal remplis tous les critères de la proie parfaite, (ni trop gros ni trop petit, seul, tranquille), je commence à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir de l’avoir tué dans ma tète.
Je vous passe la description des petites ablutions du sanglier dans une magnifique souille, toujours est t’il que quand il sort de son bain de boue mon pins imaginaire est posé sur le défaut de son épaule.
Dans une position plein travers à une petite quinzaine de mètres je vois déjà la photo souvenir du chasseur heureux.
Je verrouille le bras d’arc et m’applique sur la décoche. Le skud décolle le feu allumé aux fesses. Je le regarde traverser la fenêtre de tir quand d’un coup Eole décide de mettre une grosse claque à ma flèche en pliant les roseaux sur celle-ci à l’aide d’une belle bourrasque de vent.
Résultat une magnifique nocturnal plantée sur le bord de la bauge, …. VIDE ….
Acte quatre : Confirmation d’un proverbe ou plutôt « DU » proverbe du chasseur ci dessus cité, action vraiment intense , moral dans les chaussettes.
Je finis par me dire que quand ça ne veut pas le faire ça ne veut pas le faire et que l’issue de la soirée prend une tournure uniquement faite d’histoires à raconter.
Dubitatif devant le petit point rouge, …. seul ….. je repense aux chasses de mon ami O’manu spécialiste du doublé, voir plus.
Certaines de ses histoires racontent comment quelques fois la foret fut éclairée par la lumière des luminog qui s’allumaient les uns derrière les autres avec la plupart du temps un animal au bout. Après les tirs, paraît-il, les survivants les plus curieux revenaient examiner la, (ou les), petites lueurs étranges comme si celles-ci les avaient attirés.
Le moral un poil remonté en me disant si ça marche pour lui, ça doit marcher pour moi, je repasse en mode affût devant ma nocturnal.
Dans ce dernier quart d’heure légal de chasse la luminosité commence à être basse. Avec l’étang en fond et le petit point rouge j’ai l’impression d’être à la pèche.
Au bout de quelques minutes alors que j’etais en train de me dire que finalement ce qui marche pour les uns ne marche par forcement pour les autres, j’entends au loin cette petite cantonade qui m’émoustille à chaque fois.
Vous savez ce « grouiiii, grouiiii, grouiiii, grouiiii, ….etc » des petits sangliers qui suivent tranquillement la compagnie …
Aurais-je une dernière chance ????
Pas évident car la faible lumière ne m’autorise plus qu’un tir prêt, sur un animal léger et en plus il faut que celui-ci soit placé sur une zone claire pour pouvoir parfaitement distinguer sa position.
Ca se rapproche toujours …. , Ca va sortir…., Je monte à l’encrage…. , c’est là …. , ça avance vers moi, … , ça fait pil poil la bonne maille pour l'heure, (50 kg), et pour finir de mettre tous les voyants au vert, ça stop à 10 m plein travers dans une flaque qui me permet de voir ma cible comme en plein jour.
Je remonte la patte avant et des que j'arrive dans le bas du coffre je libère la corde.
YEEEES …. Cette fois ci le point rouge c’est posé exactement sur le spot avant de disparaître au milieu des poils.
J’entends une très brève cavalcade dans la roselière puis seulement les petits grognements des sangliers qui n’ont pas encore traversé.
Peu de temps après je ne fais que regarder les 3 ou 4 petits quinze kg traversent à leur tour la flaque d’eau.
Ne pas mélanger les sangs.
OUUUUUUUF ….. ça y est je me dégonfle comme une baudruche et commence à profiter à fond d’un petit quart d’heure de zennitude en me laissant avaler par l’ambiance du marais.
Ca c’est bon aussi.
Complètement dans l’obscurité maintenant j’allume la frontal et je me dirige vers l’anchuss.
Arrivé au niveau de la flaque, je récupère la flèche immaculée qui à complètement traversé et comment dire ……
Je pense que Jean va pouvoir vivre en live une recherche au sang sans chien.
C’est rouge sur prêt d’un mètre de haut …….
De retour à la voiture je retrouve mon compagnon qui a eu une soirée moins mouvementée que la mienne. Il n’a pu qu’entendre les animaux sans les voir. Je lui raconte mon histoire et après un petit message envoyé à olivier pour l’avertir que deux frontales vont se promener un peu tard dans la roselière, nous rejoignons le lieu du tir.
Juste après la flaque nous nous engageons dans la roselière. J’entends Jean derrière moi qui dit : « Ah oui, quand même …. », « houlaaaa …ça saigne … », et au bout de 25 à 30 metres nous retrouvons cette petite laie de 47 kg étendue de tout son long dans la position de fuite. La vie a du la quitter en quelques secondes.
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Les dégâts :
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Pour terminer voici la bouille ravis de mon ami Jean, certainement parce que enfin nous étions à la voiture
Un grand merci à toi pour le coup de pouce dans la sequence débardage mais surtout pour ta bonne humeur et le partage.
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Atteinte : aorte, trachée et section d'une vertèbre au ras de la première cote.
Matos : arc : Static Saramaca de 63 # à 28 , (65 # à mon allonge)
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acrosylve- Messages : 2040
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Re: C'est parti mon kiki ... !
Merci pour ce beau récit ,Jean avait sorti le Buffalo ?
philax- Membre Bienfaiteur
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Re: C'est parti mon kiki ... !
philax a écrit:Merci pour ce beau récit ,Jean avait sorti le Buffalo ?
non je ne l'ai plus...c'est un ensemble ILF sur la base d'une poignée ww inno cxt de 23" et une paire d'xcurve de chez uukah...le tout fait 64"...
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quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console...
foudarme- Messages : 6176
Date d'inscription : 13/12/2010
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Re: C'est parti mon kiki ... !
Merci jean , parfait pour aller patauger dans les marais sans avoir peur de l'abimer .
philax- Membre Bienfaiteur
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Age : 60
Localisation : landes girondines
Re: C'est parti mon kiki ... !
Génial! Merci pour le voyage dans tes marais....
Félicitations pour cette belle flèche!
Félicitations pour cette belle flèche!
grégonimo- Messages : 2938
Date d'inscription : 09/03/2011
Age : 43
Localisation : Proche de Libourne
Re: C'est parti mon kiki ... !
Super bravo !
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spitz- Membre Bienfaiteur
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Age : 64
Localisation : moselle
Re: C'est parti mon kiki ... !
super soirée merci pour ce récit
Robindelarbre- Messages : 1310
Date d'inscription : 31/03/2011
Age : 55
Localisation : sud GIRONDE
Re: C'est parti mon kiki ... !
Belles émotions et merci pour le partage.
Ti racoon- Messages : 459
Date d'inscription : 21/06/2011
Localisation : SOLOGNE du 45
Re: C'est parti mon kiki ... !
Merci, pour les commentaires les amis.
La prochaine histoire sera un peu plus courte, l'affaire était faite avant même d'avoir rejoins le poste
Ce matin en constatant que la pluie tombait depuis prêt de 12 heures sans discontinuité j'ai dis à cherie , "ce soir je ne serai pas là, demain on fait ce que tu veux "
Les sangliers c'est comme toutes les autres bebètes, après la pluie ça sort comme les champignons. Faut pas manquer la levé.
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La prochaine histoire sera un peu plus courte, l'affaire était faite avant même d'avoir rejoins le poste
Ce matin en constatant que la pluie tombait depuis prêt de 12 heures sans discontinuité j'ai dis à cherie , "ce soir je ne serai pas là, demain on fait ce que tu veux "
Les sangliers c'est comme toutes les autres bebètes, après la pluie ça sort comme les champignons. Faut pas manquer la levé.
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acrosylve- Messages : 2040
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 56
Localisation : Le sud pas loin de Massillia.
Re: C'est parti mon kiki ... !
Pffffffuuuuuu Yan, tu me prète ta femme .
Superbe. La Camargue me gagne de plus en plus....... . Photos et récit, tout y est.
Bravo à toi et merci de nous faire baver....... .
Superbe. La Camargue me gagne de plus en plus....... . Photos et récit, tout y est.
Bravo à toi et merci de nous faire baver....... .
kiowa- Membre Bienfaiteur
- Messages : 3003
Date d'inscription : 19/12/2010
Age : 60
Localisation : parfois là, parfois ailleurs.... .
Re: C'est parti mon kiki ... !
félicitation Yann
la saison commence fort tu vas faire des envieux
la saison commence fort tu vas faire des envieux
Invité- Invité
Re: C'est parti mon kiki ... !
chez moi j'ai bien trouvé des cèpes il y a eu une belle pouce mais a mon grand regrée pas de sangliers ,il faut dire qu'il y en a beaucoup moins que chez toi Yann
encore bravo
FASCERIAS- Membre Bienfaiteur
- Messages : 413
Date d'inscription : 28/01/2014
Age : 62
Localisation : pyrénées atantiques
Re: C'est parti mon kiki ... !
Félicitations Yann
philax- Membre Bienfaiteur
- Messages : 911
Date d'inscription : 19/12/2010
Age : 60
Localisation : landes girondines
Re: C'est parti mon kiki ... !
PFFFF....il m'énerve ....BRAVO quand même .
Bon je vais aller voir si les champignons sont de sortie.
Bon je vais aller voir si les champignons sont de sortie.
arnaud 45- Messages : 630
Date d'inscription : 12/01/2011
Age : 54
Localisation : entre Loire et Canal
Re: C'est parti mon kiki ... !
je debute la chasse a l arc ::::::et je pensait que la zone vitale etait derriere l epaule ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;arfffff
chasseurs y es tu? tu en est;;;;
amitie greg
chasseurs y es tu? tu en est;;;;
amitie greg
greg45- Messages : 41
Date d'inscription : 30/07/2013
Age : 47
Localisation : orleans
Re: C'est parti mon kiki ... !
salut à tous eh oui quand cela ne veux pas sourire, même constat pour mon affût d'avant hier sur le même site avec plusieurs sangliers dans mon dos à la nuit tombante des petits qui joue et font un bruit d'enfer à qqs mètres de moi je ne bouge pas je suis à bon vent , au moins trois plus gros qui font comme bruit comme des dents qui frottent et un grognement de temps en temps(cela a-t-il une signification particulière?) à ma gauche puis à ma droite sans que je puisse les distinguer trop salle, mais très proche, au souffle moins de 5m, j'ai deux drailles mais aucuns ne sort après une bonne heure sans bouger ils m'ont très certainement pipé et choisi de rester à couvert, par contre les moustiques eux sont bien là, des nuages et un bzzz permanent dans les oreilles.
super soirée beaucoup d' émotion et avec une présence aussi proche, l'impression de pouvoir décocher à chaque instant cela c'était sans compter sur la malice des sangliers.
Merci de nous faire vivre de tel instants..............
super soirée beaucoup d' émotion et avec une présence aussi proche, l'impression de pouvoir décocher à chaque instant cela c'était sans compter sur la malice des sangliers.
Merci de nous faire vivre de tel instants..............
jmgoelzer- Messages : 44
Date d'inscription : 23/03/2012
Age : 64
Localisation : marignane
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