Chasse en Nouvelle Zelande

Je suis désolée j’ai un peu de retard dans mes récits...

Je chasse ce coup-ci près de Franz Josef, un endroit bien connu en NZ pour son magnifique glacier. Il a beaucoup plu ces derniers jours et demain il pleuvra encore plus, je ne peux donc pas aller sur le territoire que j’avais prévu, il y a trop de passages de rivières et ça ne serait pas raisonnable. Je perds donc un jour à planifier une nouvelle chasse et après pas mal d’échanges avec le DOC, je trouve un chemin de randonnée praticable car touristique et donc tous les passages de rivières sont pourvu de passerelles! L’endroit s’appelle la vallée de Coplan. Je démarre donc le mardi matin, marche 3h et me pose à « Architect Hut », une petite cabane de deux personnes. Comme prévu la pluie commence vers midi et ce sont des trombes d’eau qui déferlent sur la vallée! Je ne chasse donc pas et passe la journée au coin du feu. Le lendemain matin, la pluie vient de s’arrêter et je pars tôt pour faire les 6 heures de rando qui me séparent de « Douglas Rock Hut », mon camp de base pour la chasse. Juste avant d’arriver a la cabane, un chamois sort du sale juste devant moi et remonte la coulée comme un fou! Il s’arrête à 30m de moi, me regarde et rentre dans le sale. Je me repose un peu dans l’aprem car je suis crevé, les 16kg de sac à dos m’ont cassé en deux. Vers 16h, je décolle et décide de chasser une barre rocheuse au dessus du camp. J’approche doucement et au milieu de la barre, je vois un, deux,... sept Tahr qui descendent doucement! Il y en a un qui est blanc, sans doute albinos? S’en suit 4 heures ou j’essaye de deviner où ils vont descendre, mais il est impossible de les approcher (le terrain est trop escarpé) et il ne descendront pas. Je les aurais au mieux à 80m, la nuit tombe et je rentre.

Mercredi matin, je reviens au même endroit et je ne vois rien, les animaux on bougés. Je fais donc 45minutes de marche pour redescendre vers un pierrier que j’avais repéré lors de l’ascension et qui me semblait joli à chasser. A peine arrivée, 2 chamois sont sous un pic rocheux, mais après 1h d’approche, je me ferais capter a une soixantaine de mètres. Les jours se suivent et se ressemblent, je vois quelques animaux mais toujours repéré dans les 60m. Ah oui, vendredi, le beau temps est revenu, il ne pleut plus! A un moment, je décide de prendre un raccourci, m’embourbe dans un sale impénétrable, met deux heure à en sortir, je me rends compte que j’ai perdu 2 flèches, et pour couronner le tout, mon couteau de chasse. J’ai les boules!!!! J’ai presque envie de rentrer samedi matin.

Je me résonne et me dit que si je ne suis pas à la chasse, je ne risque pas de tuer quoi que ce soit. Réveil 5h30, je fais les 45 minutes de marches qui me séparent du pierrier sud. J’attaque l’ascension vers la zone où j’ai aperçu les chamois l’autre jours. Alors que je suis à mi-pente, entends un bruit dans le bois qui longe le découvert. Puis une pierre qui roule. Il dit certainement y avoir quelque chose! Je me poste dans le pierrier, cacher contre un épineux. 30 minutes passent dans un bruit, rien ne bouge. Il a du partir autre part. Je reprends la progression, traverse une petite cuvette et tout d’un coup, un chamois saute sur la crête à 15m de moi. Mais d’où il sort, ça fait deux minutes que j’ai quitté mon poste et je ne l’avais pas vu! Je suis contre un gros cailloux, il regarde dans ma direction et ne me vois pas, il se met à manger. Je n’ai malheureusement pas de flèche sur l’arc, progression dangereuse oblige... S’en suit une tentative d’encocher une flèche à la vitesse d’une limace. Je tourne l’arc dans ma main, décroche ma flèche. Mais le chamois se rapproche, 10m, 5m, 2m... je ne peux définitivement plus bouger. Il ne me voit pas. J’entends son souffle, le bruit des herbes dans ça bouche. Je vois les anneaux sur ses cornes, les restes de terre collés dessus. Je ne respire plus, le moment est magique. Il me passe à côté et se retrouve à 5m, mais je ne suis plus caché par le caillou. Il tourne la tête et me regarde. Je me dis « c’est foutu ». Il penche la tête, la redresse. Les poils plus long sur son dos s’herrissent. Il démarre et disparaît de l’autre côté de la cuvette par où il est arrivé. J’ai ma flèche encoche et mon arc lève. Je me suis dit: « il ne m’à pas identifié, il est capable de revenir ». Et ça ne loupe pas, il saute sur la crête où il a apparu la première fois. J’arme, il souffle, il va s’en aller. Je tire. Trop vite. Je passe 10cm dessus... il démarre et disparaît dans le bois. Je suis dégoûté!!!!!! J’ai envie de me jeter dans la pente, prends le point bordel!!!!

Bref, une action magnifique quand même...

Le reste de la journée passe et je ne verrait plus d’animaux. Lendemain matin, redescente de la montagne et route jusqu’à chez Yann vers Queenstown! La suite au prochain épisode

Melo a écrit:Les eaux sous la passerelle et la deuxième photo en dessous sont d'un bleu magnifique, ont dirait les eaux des torrents dans les Alpes...tu n'as pas amené un petit lancer léger pour t'assurer un peu de poisson, ça change de la chèvre...