Le Seigneur fantôme: le mouflon est taquin...

Encore une fois, le lieu de ce récit n'a aucune importance, l'herbe verte se trouve partout autour, et n'est pas vraiment plus verte ailleurs

TU TUUUUUUUUUUUU… le chasseur a l’arc inquiet sonne toujours deux fois c’est bien connu… c’est déjà le deuxième appel de la belle anglaise moderne... aka le Disco d'Adek!!

Plus d’une heure de retard sur le rendez vous du casse croute… Alain (notre archer Masai) et notre Athéna de Caro doivent commencer a vraiment s'inquiéter…

La pente est toujours très forte, mais bien moins dangereuse que les deux combes précédentes ou la descente en solitaire me ferait vilipender par mes “alcooliques”, sorry accolites de frère de flèches, si ils savaient... mais ils ne savent pas, donc ca tombe bien... et moi j'essaie de ne pas tomber justement!

Je hâte le pas!

Attention tout de même a ces feuilles de châtaignier qui tapissent le sol.
C’est incroyable le nombre de châtaigniers ici, et la taille des châtaignes... « pouchou » je ne vous dis pas!!

De vrais marrons géants, que je ne me lasse de ramasser, les soupesant au creux de la main, prenant un plaisir juvénile a caresser du bout des doigts leurs cuticules lisses et brillantes: un bonheur simple, et inexplicable!

Je me sens bien ici...

Nous sommes a l’automne 2010, les paysages goldens et ocres sont un délice.
Ce matin j’ai rencontré le grand Seigneur et 3 de ses chevaliers...

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La fin du séjour approche déjà a grand pas. C'est incroyable de voir a quelle vitesse les “grands rendez vous” défilent: super lent quand on attend, et a la vitesse de la lumière quand on y est!

Les résultats sont a la hauteur de mes talents de chasseur a l'arc, c'est a dire... pas grand chose

J'ai eu de la chance le premier jour avec plusieurs contacts dont une brebis et son agneau remontant une combe super encaissée. Les ayant vu bouger d'assez loin (par pure chance!) j'avais pu “monter” un rapide plan d'attaque composé d'une approche très lente sur le travers puis en les laissant m'approcher sur les 50 mètres finaux. Ça avait marché du tonnerre, m'offrant un bon tir plein profil de l'agneau (par choix personnel).

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Problème:
un arc de 70 pouces c'est vraiment super fin, super beau... mais dans une forte pente et dans un tir a genoux... ben la poupée du bas a finit ca course sur un caillou me donnant un vol de flèche free style certes « amusant » a suivre des yeux, mais pas des plus efficace niveau précision...

Heureusement dans mon malheur j'avais eu de la chance, et la flèche dans un tourbillon infernal de plumes jaune fluo et avec une trajectoire complètement aléatoire passait pil poil sous le ventre, entre les jambes, de l'agneau perché a 8 mètres sur son rocher, dans une posture quasi « biblicale » façon St Hubert, la croix en moins...

Une bonne analyse de la flèche confirmera sans aucun doute possible l'impression visuelle: « play gain »!!

Depuis cette chance insolante que j'avais bien “foirée” (excuse my french!), les résultats furent plus difficiles, démontrant que la chance du débutant ca marche un peu... mais un peu seulement!

Marcher justement... ARETTE DE MARCHER!!!!

Pourtant c'est connu, archi connu!!!
Regarde!!!
Monte, Monte, Monte, Regarde, Regarde, Regarde, Choisi, Choisi, Choisi, and then you go!

Ce matin je suis donc parti avec un plan simple mais qui semble judicieux ici

Me voilà donc longeant la petite rivière. Drôle de voir que le premier jour j'avais regardé pour voir si il y avait des truites. Dans ma tête je n'y croyais pas, et bien sur je ne vis aucune truite puisqu'il n'y en avait pas, c'était évident!!

Le soir j'en parlais au camp de base, et la surprise le chasseur a l'arc est souvent moucheur ce que Christian confirme... et il se trouve que la rivière est « quafi » de farios... ce que je peux vérifier tous les jours depuis!!! Il y a une truite tous les deux mètres!!!! Et le premier jour elles y étaient aussi, c'est sur, elles ne s'étaient pas toutes envolées... mais mon cerveau me disait que non!

« You don't need eyes to see, you need a vision! »

Bref, chaque jour m'apprend un peu plus que je ne connais vraiment pas grand chose pour chasser a l'arc!

Depuis le rivière je m'engage le long du chemin des feuilles... drôle de nom, sachant que des feuilles ben... y'en a partout, et pas que sur ce chemin!

Il est encore tôt, et la température est fraiche, sans trop, parfait! Le vent se lève gentiment, et ne semble pas vouloir tourbillonner, ce qui est a nouveau parfait!

Aujourd'hui ca va être un grand moment, je le sens!

Passé le cirque, et a nouveau dans le bois, j'enquille la pente « plein pot » sur la gauche! Je veux monter la haut, tout la haut! La pente est rude, j'aime ca! J'ai toujours aimé ca, l'effort! La montée est lente, je savoure!

Un pic noir m'accompagne, et me régale de son vol chaloupé et son chant caractéristique.

Après 200m, le bois s'arrête et me voilà dans des espèces de genets. Un « bruit », un « mouvement » me part dans les pattes et s'arrête dans le buis suivant a quelques mètres. J'ai vu « roux »...capucin ou bête rousse???
On ne rigole pas svp...

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L'attente commence... un véritable jeu de patience.

J'imagine la bête a l'écoute du moindre bruit, toutes oreilles en avant... Je suis a bon vent, donc no chance de ce coté la....

Plusieurs minutes et toujours rien... je mets les yeux au bout des doigts et justement cherche un bout de pelage, un museau, un œil de mon compagnon de jeu... mais ce n'est visiblement pas un lapin de 3 jours!!!

Finalement je m'abaisse un peu sur les genoux... j'ai bougé en premier... pourtant je sais que je ne dois pas... perdu, l'animal démarre plein pot, les genets giclent sur son passage, et pourtant... je ne vois RIEN de lui! Finalement je l'entends a fond les ballons dans la pente sous le bois, faisant craquer les feuilles mortes de partout!!

J'ai du passer près de 10 minutes a moins de 5 mètres de lui, et au final je ne sais même pas ce que c'était!!! Je n'ai strictement rien vu sauf ce morceau de roux au tout début!! Franchement y'a des jours ou on ferait mieux de griller sur la plage, plutôt que d'essayer de chasser a l'arc, on se sentirait moins c*n... huummmm quoi que... (j'écris ces lignes en étant face a la mer méditerranée en pleine période touristique d'où je sais de quoi je parle!!).

Je finis ma montée au sommet d'un gros rock, dont je passe l'arette façon lézard vert un poil pataud , en rampant, et je redescends de quelques mètres pour avoir la place parfaite pour casser une graine: vue sur tout le cirque, et « background » contre mon dos. Je commence a jumeler, et a casser la croute, avec des gestes très lents. Au départ, le classique RAS, mais même un rookie comme moi ne se fait pas avoir et je continue donc a regarder plein de motivation. Il faut juste laisser le temps a mon cerveau d'oublier les yeux et de trouver une vision... (et c'est pas des truites que nous cherchons ici dans ce grand cirque, les gars faut suivre un peu le récit, et arrêter la drogue d'urgence si c'est toujours les truites que vous cherchez

Après un petit ¼ d'heure de jumelage, ca y est ca commence a bouger: un beau mâle descend la bas dans le lit du ruisseau, il était dans une langue de bois; un poil en dessous un jeune mâle monte sur lui une 10aine de mètres du cote gauche du ruisseau. Tout la haut, un autre mâle se trouve dans la position caractéristique du « wild sheep » en haut de son rocher, « zyeutant » vers le bas.

Parfait, j'attends de voir ce qu'il se passe. Les deux mâles du ruisseau sont en plein mouvement, et celui de tout la haut est sur un point culminant donc « marron »! Il est urgent de ne rien faire, d'attendre de voir ce qu'il se passe, en sachant que l'action peut très bien soudainement se déclencher ailleurs. Se précipiter en misant sur la chance ne marche pas... j'ai déjà essayer de (bien trop!!!) nombreuses fois.

Les deux mâles du ruisseau se sont rejoints et se sentent le museau, c'est sympa dans les jumelles. Finalement le plus âgé se décide et remonte un affluant vers moi. L'autre redescend pour disparaître dans le bois. Tout la haut, le 3eme larron s'est couché un peu en retrait. C'est le moment, je laisse mon sac a dos sur place, me saisi de l'arquebuse a traction, et longe très lentement l'arette par le dessous pour garder une couverture derrière mon dos.

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« Mon » mouflon continue sa montée par le lit de l'affluent. Je peux suivre ses cornes ondulant au grès de ses pas.

Je l'approche par le travers au dessus, a bon vent, je le vois et il n'a aucune idée que je suis la. Y'a pas a dire, so far so good, et ca semble plus efficace que de marcher, marcher, marcher... en priant!

Les cornes viennent juste de sortir du lit du ruisseau, et il me vient bien par une coulée parallèle a la crête. Je me glisse tel une couleuvre de Montpellier (z'avez vu comment je passe du lézard vert pas dégourdi a un gracile serpent local: les miracles de l'imagination... le serpent était certainement pas dégourdi lui aussi dans la réalité... , vers mon embuche finale: un énorme bloc de rochers pour la couverture « at the back » et une souche pour la couverture « at the front ».

Je me déplace a la vitesse d'une tortue sans pattes, et me place pour pouvoir tirer. Après 2 minutes le mâle sort des genets, et me vient plein fer.

Il est a moins de 40 mètres. J'admire sa démarche chaloupée mais agile dans cette pente. Il a des cornes parfaites, massives a la base, et quasi full circle: c'est vraiment très beau a regarder. Je n'y connais rien en trophée, mais en comparant dans ma tête avec les photos de ceux de K&K, ainsi qu'un petit dépliant que m'a montré J-P, je me dis que c'est un très beau, sans être exceptionnel.

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Mon cœur bat la chamade, mais je suis très calme pourtant, dans ma tête. Je cherche déjà une particularité sur son pelage sur son cote gauche, un point de « focus », un fil d'Ariane entre ma flèche et lui, lorsque je remarque une MINUSCULE coulée qui part de la coulée principale, vers la pente, un poil plus loin de moi...

Et VLAN, il l'enquille bien entendu!!!

« La chasse a l'arc c'est l'art de se mettre des battons dans les roues » m'avait dit Max un jour.. en me jetant un sort je crois!!!

Pas le temps de tergiverser, le mouflon est maintenant sur moi. Je le laisse me dépasser et j'arme lentement en tenant le longbow a plat (je me souviens du caillou sur la poupée du début de semaine!!).

Mes omoplates cherchent a se rejoindrent, mes doigts viennent toucher ma joue, ma respiration se bloque...

Mon ovin continue sa route comme si de rien n'était... je n'ai pas tiré, je l'ai senti trop loin... au lieu de me passer a 9 mètres sur la coulée principale, il m'est passé a 23 mètres sur la coulée secondaire (toutes les distances sont mesurées a posteriori bien sur, car sur le moment je n'ai aucune idée des distances exactes bien entendu).

Il passe derrière un angle de roches, me laissant une chance de « catch up ». J'essaierais bien, mais jamais je ne pourrais refaire mon retard et au final, il continuera nonchalant sa route, en redescendant dans le bois, complètement « unaware » que lors de la dernière heure il venait d'être l'acteur principal d'une scène cynégétique qui finalement sera inoffensive, tant mieux pour lui

De retour a mon sac, j'observe le mâle de la haut, tout la haut. Malheureusement impossible de l'approcher sans qu'il me capte. L'heure file, il est déjà 10h30. J'hésite a bouger, mais j'aime bien mon point d'observation. Je jumelle de l'autre cote de la crête pendant un moment, mais rien de bien encourageant se montre, si ce n'est deux mouflones et un jeune qui sont dans la combe voisine, hors territoire.

De retour a mon premier promontoire, je recasse une graine avec du pain et du beurre de cacahouète. Je remarque alors que le mâle de tout la haut vient de se relever. Il se tourne et se recouche un poil en dessous, sous un petit promontoire et surtout sous un arbre.

J'observe pendant un moment et ca me semble jouable:
1- passer complètement de l'autre cote du cirque.
2- effectuer toute la montée hors de vu du mouflon
3- une fois au dessus de lui, sur le plateau, re passer la crête
4- redescendre sur lui en longeant la bande de bois
5- refaire le point ici car c'est a quasi un km a vol d'oiseau d'où même a la jumelle on ne voit pas tous les détails.

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Me voilà donc parti.

Je fais gaffe en passant la crête, pour ensuite prendre un rythme plus soutenu et relax des que je suis hors du cirque. La montée est sympa, mais il y a quelques passages pas évident du tout, et me reviennent en tête les conseils avisés de mes compagnons bien plus expérimentés que moi: « Va pas faire le c*n hein J-F! »...

Je fais donc super gaffe, car la pente est d'enfer, et avec un arc c'est parfois pas des plus simple. Chemin faisant j'admire la vallée suivante, après le cirque. Je vois d'ailleurs quelques animaux la aussi. Se tenir au dessus d'eux donnent réellement un avantage énorme, c'est indéniable!

45 minutes de montée, et me voilà maintenant devant un « mur »... huummmm... comment faire pour passer sans risque de me ramasser 100 mètres plus bas???

Après 5 minutes de réflexion, je décide pour raison de sécurité, de rallonger un peu la montée pour essayer de contourner le mur. Après m'être excusé auprès d'eux, je « jette » donc le longbow et mon sac sur un replat herbeux 5 ou 6 mètres en dessous, puis en varappe je descends a mon tour. Un dernier saut et ouf c'est bon j'y suis avec l'arc et le sac, et tout le monde est en une seule pièce. Je franchi ensuite le « mur » sans trop de problème, car il y a plus de prises, avec l'arc accroché au sac a dos.

Me voici donc tout en haut du cirque, et je repère très vite « mon » mouflon, qui est toujours la.

« Touti va bene! ».

Je suis a 80 mètres environ, au dessus, et a la jumelle je vois bien les cornes. C'est la copie du précèdent, décidément je vois du beau monde ce matin, c'est « chouette ». J'attaque maintenant l'approche de la langue de bois, en longeant sous la crête, dans les genets. Ma proie regarde vers le bas, donc la progression, bien que super lente, est assez aisée...
MAIS QU'EST CE QU'IL FOUT??????

Mon animal se lève d'un coup, et se tourne, fixant intensément vers le bois. Le voilà maintenant qui bouge et marche doucement vers le haut. Je suis a 90 degrés de lui, donc pas de problème ce n'est pas moi: qu'est qu'il se passe??

Il avance la tête et retrousse ses lèvres, dans une posture caractéristique. Et c'est alors que rentre en scène l'acteur du titre... le grand Seigneur du domaine... il descend tranquillement vers mon mouflon, dégageant une aura terrible!!!!!

On dirait qu'il glisse tel un fantôme dans la pente sans même toucher le sol ou faire rouler une pierre. Il est MONSTRUEUX!!! Pas tellement de corps, ou la différence avec « mon » mouflon n'est pas flagrante, mais il a des cornes d'une autre planète, façon Argali des Tien Shan!!!

C'est un animal absolument superbe, et je me sens vraiment privilégié de pouvoir être témoin d'une telle scène.

Mon mouflon ne bouge plus d'un poil, seul le Seigneur descend vers lui puis le domine de la tête, et du regard. Je me demande si ils ne vont pas se mettre une peignée, j'avoue. J'ai le sourire scotché aux lèvres, devant ce spectacle!!
Je me suis fait fracturer la voiture en début de semaine; ils ont explosé la vitre passager et piqué entre autre mon appareil photo hélas (et mon passeport aussi...), d'où je ne peux pas prendre de photo...

Après l'avoir domine de toute sa tête, le Seigneur baisse finalement le museau et ils se touchent, avant de se sentir tout le long du corps, avec les lèvres troussées. A ce moment, deux autres grands mâles suivent leur Seigneur, et sentent aussi « mon » mouflon.

Moi je suis comme un piquet de tomate, ne bougeant pas d'un poil de c*l, en équilibre sur une pierre avec mon pied gauche.

Finalement, le Seigneur prend place sur le rocher, et se couche en regardant... vers le bas! Les 3 autres mâles, ses « knights », s'effacent sur la droite et disparaissent derrière le petit promontoire sous lequel « mon » mouflon était précédemment couché.

La vision de cet animal majestueux est très symbolique pour moi. Perché en haut de son rocher, surveillant son domaine en dessous, le tout avec un ciel d'automne bleue azur en arrière plan... il me rappelle pourquoi l'effort montagnard m'a toujours fasciné, pourquoi les isard, ibex, mouflon, ou autre chevre de montagne m'ont toujours inspirés la passion, le rêve et le respect... un puissant souffle de liberté devant ces buveurs d'air et leur domaine qui ne pardonne pas.

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Je me trouve a une petite quarantaine de mètres de la langue de bois, le Seigneur regarde vers le bas, le vent est OK... mon dieux ca me parait vraiment jouable... « incroyable mais vrai » aurait dit Jacques... alors en avant!

Veuillez excuser mon langage s'il vous plait, mais c'est carrément flippant d'approcher un animal pareil... on se sent visible et « puant » a 10km a la ronde... alors qu'en fait tout va bien! Pendant quelques minutes je ne suis clairement plus « under control », et je me concentre donc sur « un mètre de plus »... « un autre mètre de plus »... et comme ca, poco a poco ca passe.

Une petite goulette me permet même de me glisser hors de portée du Seigneur... encore quelques mètre et ca y est je peux descendre le long du bois. Le Seigneur n'a pas bougé et somnole du haut de son trône, surveillant son royaume.

Je continue ma progression, je suis a moins de 40 mètres. Profitant d'un petit promontoire me cachant, je fais une mini pause de 30 secondes pour faire le point. Alors que je reprends ma progression, stupeur!

Mon Seigneur n'est plus la!!!!!

Je ne bouge plus d'un cheveux, tournant mes yeux dans leurs orbites a droite... a gauche... mais RAS! Idem avec les jumelles! Je ne vois qu'une solution, il est parti du coté de ses « knights », et ils se trouvent donc tous cachés derrière l'arbuste et le petit promontoire.

Je m'y rends donc a pas de loup, et je me colle a la roche derrière le promontoire. Si ils sont la, je suis a moins de 5 mètres. Tout en silence, j'encoche une flèche sur la corde. Les minutes passent, et … rien ne se passe!!

C'est alors que je vois un léger mouvement 20 mètres plus bas. Les jumelles m'aident a comprendre (les jumelles sont un atout indéniable, même a courte distance), que le petit mouvement est en fait une corne d'un mouflon mâle.

Je me décide et tel une moule collée a son rocher (say no to drug!! je contourne le monticule. La place est vide, et je progresse donc a pas de bigorneau sous marijuana vers l'anfractuosité ou j'ai vu la corne.

Je suis a 600%, tous les sens en éveil, car il est évident que j'ai au moins un animal, certainement plusieurs a moins de 15 mètres, et qu'ils peuvent se trouver n'importe ou, d'où je me tiens prêt a toute éventualité. Une tranchée dans la roche, comme si fendue en deux par un coup de hache, me permet de « filer » un coup de jumelle, et de repérer au moins deux animaux couchés a 10 mètres, sous une petite cassure violente de la pente, ne me laissant voir qu'une partie de leur corps.

10 minutes de plus ne me permettent pas de voir les deux animaux manquants. Je ne sais même pas si le Seigneur est toujours la, après sa fantomatique disparition de son trône précèdent. Une nouvelle donne me préoccupe: j'ai senti une petite brise fraiche sur ma nuque, et ca sent pas bon du tout!!!!!

Je fais le point: au moins deux animaux a moins de 10 mètres, intirables depuis mon petit bout de pierre plate. Un vent foireux... ca sent de suite vachement moins bon c'est sur!

Juste a ce moment, l'animal le plus proche se lève d'un bond et me vient en travers au pas. J'arme mais ne peux tirer a cause d'un gros roc sur ma droite. Pas grave je « saute » le roc, et j'attends le mouflon qui va me sortir...

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… et qui ne sort pas!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

C'est pas possible ces mouflons fantômes!!!!!!! Il s'est littéralement volatilisé alors que je n'ai même pas 5 mètre d'angle mort!!! Rien a faire je ne le trouve pas, ni au dessus, ni en dessous, ni a droite, ni a gauche!!!!
Volatilisé je vous dis!!!!

Je vois toujours le second animal couché, mais il a bougé.
Ils me captent au vent je pense, hélas!! Le fait qu'ils soient un poil en dessous m'a aidé un peu, mais le plus proche m'a capté s'est clair, et l'autre « se demande » maintenant!!!!
C'est évident, il me faut prendre une décision

Je me glisse donc par la gauche, descends dans la goulette, remonte vers leur couche et prie...

Je suis a moins de 5 mètres de la couche. J'essaie de voir une corne, un œil, un poil de quelque chose mais whalouuu.... que dalle!

Finalement je dois me rendre a l'évidence, je n'ai rien vu et rien entendu, mais les quatre animaux se sont volatilisés... ce que je confirme visuellement!! J'ai même beau regarder au dessus, en dessous, sur le plateau, dans la pente mais RAS, même a 500 mètres!

VOLATILISES!!
De vrais fantômes...

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Il est maintenant 13h passées et tout le monde doit commencer a s'inquiéter au rendez vous de pique nique car j'ai quasi une heure de retard already, et il va me falloir au moins une heure de plus pour redescendre!! J'attaque donc sans attendre, et après quelques frayeurs, j'arrive gentiment vers le fond de vallée ou l'on a notre QG, lorsque mes oreilles captent un son...

TUU TUUUUUUUUUUUU... le chasseur a l’arc inquiet sonne toujours deux fois c’est bien connu...

NB: un ENORME merci a Alex et J-P pour les photos, et a tous les acteurs qui se reconnaitront. Et merci a K&K de m'avoir mis le pied a l'étrier.

La montagne, même moyenne, ses pentes et ses hôtes fantômes... la part du rêve...

A+++
J-F

j'adooooooore !!!!!!! très grand merci pour ce recit rigolo detaillé, illustré et sympa !

on va essayer de faire des petits sejours ATO a droite a gauche si vous avez des idées ou un bon plan ... n'hesitez pas ...

excellent! merci pour le récit

J'ai pris un réel plaisir à te lire,et à voir ces magnifique paysages.

et voilà je n'y pensais plus au mouflon et grace au récit de notre ami me voilà a nouveau en train de rever d' y retourner
bravo a toi pour cette histoire qui fleure bon la réalité de cette chasse si délicate et si passionnante

Et ben il m'a tout perturbe mon Seigneur fantome... dans les copies/colles, j'avais oublier une parti du recit... l'apparition du Seigneur (un veritable monstre!) lui meme, alors que je montais sur "mon" mouflon, la haut tout la haut!!!!

Chapeau l'artiste!!!

Bref, la partie oublie se trouve juste au dessus du dessin du mouflon dans le recit ci dessus... donc si vous avez deja lu l'histoire mais sans voir le dessin du mouflon, then vous avez manque une partie et donc si le coeur vous en dit, vous pouvez la relire, vous aurrez l'impression de lire une histoire differente

Really sorry folks !!
A+++
J-F
PS: le bon truc des histoires de chasse c'est que meme en oubliant une partie, ca te donne quand meme une histoire qui semble OK, c'est cool ca

Bonsoir J-F,

Quel plaisir de te lire de nouveau (...rambo86 sur Archasse, remember ? )
Ton récit est délicieux !

Un vrai régal ,merçi pour l'evasion!

Merci pour ce récit

merci pour tout, les photos , le récit , merci

haaa le mouflont il voie a traver les rochers une chasse fabuleuse merci pour le récit

superbe recit j avais l impression d y etre .....merci pour ce moment d evasion

Quels beaux paysages ! Merci pour le récit.
Je n'ai jamais chassé le mouflon, ça fait vraiment envie.
Amitiés à tous
JJ

Superbe la chasse et le récit aussi...On a envie d'y être.

Magnifique !!!!

J'étais tellemnet dedans que je reste frustré par le fait que tu n'ais pas pu décocher!!!
Génial, merci.
Cela donne plus envie d'y aller.

M E R C I ! le reçit superbe...........

Salut,

merci a tous, contant que ca vous plaise

Maxime, meme en mettant Pepette comme pseudo, tes photos te trahissent direct des ton premier message! Contant de te voir ici

A propos de l'approche par le dessus sur des animaux couches au repos, j'en appelle aux gars qui chassent l'isard ou le chamois: est-ce qu'ils se couchent aussi pendant la journee? Ou bien sont-ils sur pied la plupart du temps?

Je suis un peu sur le coup, et j'avoue ne pas etre un specialiste... le mot est faible!!

Ca me tente bien l'isard/ chamois, et je vous raconterais si j'ai l'occase d'y aller bien sur

A+++
J-F
PS: je suis tout fou avec ces nouveau smiley moi

j'ai pris un enorme et réel plaisir dans ce magnifique récit

merci pour cette part de bonheur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J-F a écrit:Salut,

merci a tous, contant que ca vous plaise [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Maxime, meme en mettant Pepette comme pseudo, tes photos te trahissent direct des ton premier message! Contant de te voir ici [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

A propos de l'approche par le dessus sur des animaux couches au repos, j'en appelle aux gars qui chassent l'isard ou le chamois: est-ce qu'ils se couchent aussi pendant la journee? Ou bien sont-ils sur pied la plupart du temps?

Je suis un peu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] sur le coup, et j'avoue ne pas etre un specialiste... le mot est faible!! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Ca me tente bien l'isard/ chamois, et je vous raconterais si j'ai l'occase d'y aller bien sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

A+++
J-F
PS: je suis tout fou avec ces nouveau smiley moi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Cela dépend du moment de la journée, et du temps

A+

Quel moment intense de lecture, merci pour ton magnifique récit et au plaisir de te relire prochainement!



Amaury