PASCAL & SANGLIER

Pascal Mangin a écrit:Bonjour,

je suis pas doué pour raconter des histoires mais je vais tenter le coup quand même !

Il fait 3° avec des rafales de vent assez appuyées, nous sommes en forêt de Commercy à une quinzaine d'archers en battue silencieuse sans chiens ni cris ! Les deux traques du matins ont permis de lever quelques chevreuils et sangliers mais sans occasions de tirs !Après le repas du midi nous changeons de secteur et attaquons la Domaniale !

Je chasse cette année avec mon longbow de 46#, car j'ai encore des douleurs aux coudes,et mes nouvelles flèches UFOC !

Je me poste donc au bord d'un layon en jouant un peu du sécateur, vérifie les possibilités de tir(à genoux, devant, derrière, debout)en essayant d'écouter la progression des traqueurs qui signalent les animaux levés par des "à la houe" pour les sangliers et des 'taïaut" pour les chevreuils. Avec les rafales de vent c'est difficile d'entendre les annonces et pour repérer les animaux c'est pas gagné !

Je suis à genoux derrière un taillis en train d'essuyer la buée sur mes lunettes quand j'entends des grognements à l'intérieur du bois. Je remets mes lunettes, rajuste ma cagoule et me relève le plus lentement possible avec le coeur qui commence à accélèrer,et aperçois des formes noires et grises à 5 ou 6 mètres dans les ronciers ! Je cherche une trouée du regard mais c'est trop épais ne serait-ce que pour tirer à 2 mètres !Je ne peux qu'essayer de les identifier, il y a quatre sangliers qui circulent lentement en sous-bois, reviennent sur leurs pas, aux aguêts, perturbés eux aussi par les rafales de vent. Trois d'entre eux font une quarantaine de kilos et le quatrième doit faire soixante. Je suis debout,ventre au bois, à essayer d'anticiper leur prochain déplacement lorsque soudain ils se dirigent vers une coulée située sur ma gauche. J'ai déjà repéré cette coulée, elle est à huit mètres, mais il faut que je me décale pour avoir une bonne visibilité de son débouché sur le layon. Je pivote légèrement et m'écarte afin d'avoir la place pour armer mon arc sans toucher les branches mais pas assez vite car un premier sanglier apparait au bord du layon, tourne la tête, me voit en plein mouvement et accélère pour traverser sans que je puisses faire quoi que ce soit !

Les autres attendent qu'il ait traversé le layon pour le suivre au trot ! Je vois le premier, arme sur le second dans le mouvement en ne regardant que sa zone vitale et ma flèche va s'y ficher jusqu'aux plumes sans un bruit (avec le vent c'est normal que je n'entende rien) .Il n'accuse même pas le coup et disparait dans la coupe en face suivi du troisième ! Trop de vent pour suivre leur progression à l'oreille mais je sens que ma flèche est bonne et respire à fond afin de laisser mon coeur se calmer et revisualiser ce qu'il vient de se passer ! Je vais voir à l'anchuss et trouve du sang, ce qui confirme mon ressenti et contribue à me calmer ! Les trois coups de fin de traque sonnent quinze minutes après, je commence la recherche en suivant le sang et retouve un morceau de ma flèche cassé sous l'empennage et l'animal couché à une trentaine de mètres !

C'est un sanglier mâle de quarante kilos, la flèche est entrée derrière l'épaule sur son flanc gauche et est ressortie au même endroit de l'autre côté ! Je ne retrouve pas ma lame (une Zwickey No Mercy de 255grs) !

Je lui rends les honneurs, pose le bracelet et rejoins les copains pour le tableau de fin de journée !

J'arrive pas à envoyer les photos, désolé !

Pascal Mangin a écrit:Pas ce jour là non, c'était le 27/10 !

Pascal Mangin a écrit:Sur le DSC çà donne 28.5% de Foc çà commence à être trés sensible au vent à grande distance mais à 10m çà va !