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Re: Viking Arrows Trophy Room
par coypus Sam 23 Jan - 19:51
Je présume que l'animal a été retrouvé, du fait que le morceau du milieu est là...vikingarrows a écrit:
coypus- Membre Bienfaiteur
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ursus- Membre Bienfaiteur
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par spitz Sam 23 Jan - 21:22
Bon, Julien, tu vas pas nous faire poireauter... Photo + récit !!!!
_________________
En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis (Winston Churchill)
spitz- Membre Bienfaiteur
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par Fidjbow Sam 23 Jan - 22:07
Bah je suis dans la boucle et ce n'est pas Julien qui fait poireauter 
Jean Paul (alias Cainama sur ce forum) aime ménager le suspens !
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Fidjbow- Membre Bienfaiteur
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Localisation : Vauchassis -
Re: Viking Arrows Trophy Room
par CANAIMA Dim 24 Jan - 19:51
Samedi 23 Janvier. Entre le calendrier du boulot, la météo et les obligations diverses de chacun, la dernière date de battue de la saison est prise et nous irons chasser sur invitation dans le Revermont, dans la belle chasse de Roland. Après avoir rameuter les archers STF du coin, on se retrouve au rendez-vous du matin, une fois n’est pas coutume dans cette chasse mixte, avec plus d’arcs que de carabines. Il reste deux bracelets de chrevreuils à réaliser, exclusivement brocards à cette période de l’année. Le tir des sangliers et renards et également autorisé.
Comme d’habitude, ne connaissant pas le territoire, on se fait guider à nos postes. Roland nous place (trois archers) dans une bois clair qui s’étire sur une courbe de niveau ,entre deux grosses zones de buis très denses. Il nous indique les coulées et nous choisissons soigneusement nos emplacements de tree stands. Les bon conseils d’Arnaud me reviennent en mémoire ; « la chasse se joue dans les dix minutes qui précèdent le début de battue ; quand on décide de son emplacement ».
Je suis dans mon arbre. Pour une fois, j’ai réussi mon ascension sans déranger tout le voisinage. Je vois Quentin à trente mètres de moi sur ma droite ; il termine sans bruit son installation. Après les fortes pluies de la nuit, la brume s’accroche encore à la végétation et on ne voit à guère plus de cinquante mètres. Quelques minutes de silence fantomatique et la battue est lancée dans le bas. Progressivement, on entend les chiens arriver, en jappant régulièrement. Au bout d’une dizaine de minutes à peine une belle chevrette bien ronde sort des buis en dessous, galope droit sur moi, passe sous le tree stand sans me détecter et file vers Quentin. A mi-distance entre nous deux, elle pivote à angle droit et remonte dans les buis qui se trouvent dans notre dos. Peu de temps après, un chien que l’on ne pas présenté et dont je ne connais ni le nom ni le propriétaire, remonte à la truffe le tracé exacte de la chevrette. Moi qui découvre le monde de la chasse, je suis ébahi par le flair de ces animaux que je ne connaissais que dans leur version salon/canapé Louis Philippe. ..
Le calme revient. Je me repose sur le siège du TS et, comme toujours après la montée en chauffe, la concentration s’estompe et la distraction s’installe. Mon esprit divague vers le prochain couteau que je vais recevoir, je repasse la check list du salon qui commence Mercredi, me rappelle ma carte de crédit qui… un mouvement, une forme sombre en train de sortir des buis, en bas à droite. En une micro seconde je suis reconnecté à la chasse. Le chevreuil sort du bois, se présente de travers dans ma direction, en longeant les buis. Je décèle des velours d’une quinzaine de centimètres. Il est au petit trot et disparaît derrière un groupe d’arbre. Quand il ressort et passe droit devant moi, toujours plein travers, l’analyse est rapidement conclue ; c’est bien un brocard et, à une douzaine de mètres en contrebas, il est en parfaite conditions de tir. A partir de là j’ai véritablement une coupure, un vide, entre le moment où j’ai pris la décision et celui où, simultanément, j’entends l’impact et vois le dernier tiers de ma flèche (merci le cresting blanc) se ficher au milieu du coffre. Le brocard s’écrase côté aval et bascule en demi volte dans les buis. Tout cela prend un peu de temps à écrire et à lire, mais toute l’action n’a pas duré plus de dix, quinze secondes. Parfois, quand on décoche, que ce soit sur une cible ou sur un animal, inexplicablement on sait que la flèche est parfaite. C’est la première chose que je dis à Quentin qui a suivi toute l’action et qui me confirme la qualité du tir.
J’annonce le tir à la corne mais il s’avérera plus tard que personne n’a entendu mon annonce et que la chasse continue. Je descends de mon tree stand pour me préparer à la recherche quand les autres reviendront pour apporter la bague. Je vais à l’an… (comment ça s’écrit ce truc ?) qui est très nettement marqué avec les appuis de sabots et les grosses tâches de sang. Pour ne pas brasser la piste de sang, je reste à l’orée des buis et je distingue la partie avant de la flèche cassée au premier tiers et copieusement ensanglantée.
Je remonte vers Quentin et lui demande d’appeler Roland . Il n’a pas entendu mon annonce, demande des détails sur l’animal et le tir et dis qu’il arrive.
Je n’ai ni montre, ni téléphone (parti bien réveillé ce matin…) et trouve le temps long. J’ai tellement confiance dans ma flèche que je me décide à suivre doucement la piste de sang. Il y a plus d’une demi heure que j’ai décoché et l’hémorragie doit avoir fait le travail depuis un moment.
Ces buis sont denses mais il sont vieux et jusqu’à un mètre cinquante, un mètre soixante dix, ce n’est que du tronc couvert de mousse. De grosses barbes moussues pendent également des rameaux ; l’endroit et totalement fantomatique. C’est la première piste de sang que j’ai à suivre. Heureusement, ça saigne bien et le sang brille relativement sur les nombreuses feuilles. A cinq mètres de la lisière j’examine la partie avant de ma flèche, cassée nette. Un mythe s’écroule (la solidité légendaire des flèches Viking Arrow)… Il y a du sang foncé sur tout le fût. Je laisse la flèche où elle est pour marquer la piste si le chien de sang doit venir. Progression lente courbé ou à quatre pattes. Des tâches de sang tous les quatre , cinq mètres . Il a filé droit dans la pente, slalomant entre les troncs de buis serrés. Nouvelles tâches, cette fois-ci sur les troncs, laissant du sang après avoir enlevé de la mousse. Dix, quinze mètres plus bas (distances difficiles à estimer dans ce fouillis), je retrouve mon empennage. Le fût est cassé au niveau de la bague de cresting sang et or ; c’est maintenant que je fais le rapprochement avec la corrida… Perdu dans mes réflexions, un bout de plastique fluo de trois centimètres attire mon attention. Comment, ce truc là est arrivé à cet endroit qui n’a peut-être pas vu âme qui vive depuis cinquante ans, à l’époque ou ces travers boisés étaient encore des chamos labourés. En le ramassant je réalise que c’est un morceau du fût, fendu dans sa longueur et totalement teinté d’un rouge orangé très lumineux. De là je balaie le terrain à cent quatre vingt degrés. Feuilles brassées, petits rameaux de buis frais au sol ; on dirait qu’il a volté à droite où une sorte de couloir se dessine, perpendiculairement à la pente. Je m’y engage sur quelques mètres, dans cet axe j’y vois un peu plus loin et… il est là. En le retrouvant, je me mets à genoux , au sens le plus respectueux du terme. Et ces instants, cette émotion, cette « communion », c’est entre lui et moi. Indescriptible, intime… Je suis rentré en chasse il y a trois ans, par l’arc et pour l’arc uniquement. Jusqu’à maintenant et après deux saisons consacrées au grand gibier, je n’avais connu qu’une partie de la chasse, celle qui s’arrête au tir. Cette première flèche réussie, cette recherche seul au milieu d’un bois d’un autre âge, courbé en deux comme un pénitent, me conduisent à une plénitude incroyable… Je repense alors à mon fils et à tous les amis qui, comme moi, sont en quête de leur premier grand gibier à l’arc. A ce moment là, à genoux devant mon brocard, les mains caressant cette magnifique fourrure, je pense à eux et leur souhaite la même réussite, le même « bonheur » pour ce premier prélèvement .
Et puis je me réveille et me dis qu’en attendant les autres, qui ne sont toujours pas là, il va falloir remonter ce brocard jusqu’à mon arbre. Deux cabestans sur ma sangle d’assurage tree stand et hop sur l’épaule. Ouille !!! Il fait son poids le monsieur et je me rends compte de la pente que je n’avais pas ressentie au cours de ma lente progression en descente. En remontant, j’essaie d’évaluer la distance de fuite que j’estime entre quarante et cinquante mètres .
Quand je rejoins mon poste, Quentin est descendu de son arbre et on se congratule. Ce n’est pas tous les jours qu’on est chaudement félicité par son fils !!! Il se charge des photos avec la mission de bien les réussir pour Virgil et Julien. Mon Westwind et ma ViKing Arrow cassée en deux morceaux à côté du chevreuil, je ne peux m’empêcher de penser à Virgil que j’ai eu au téléphone la veille. On parlait de mes difficulté d’apprentis chasseur à trouver des chasses à proximité de mon domicile, de l’intérêt et de l’essence du tir d’été . « Le ragondin c’est bien mais il faut que tu passes à autre chose ; tu verras le chevreuil, c’est autre chose ! » ; il faut que lui parle plus souvent…
Finalement Roland arrive, tout excité, les yeux brillants et la bouche pleine de rires et de félicitations. Je n’en reviens pas ; il est encore plus heureux que moi ! Il bague le chevreuil et je le charge pour le redescendre aux voitures. C’est lourd, ça glisse, ça tire sur les jambes et l’épaule mais je savoure chaque pas, chaque kilo.
En arrivant à la cabane, on apprend que Greg, un autre archer a fléché et retrouvé un jeune brocard. Une réussite cent pour cent archers pour cette battue qui boucle le plan de la saison. Et là je me rends compte que oui, c’était la dernière chasse de la saison. De nouveau, comme au début de la chasse au moment de choisir mon poste, je repense au sages paroles de mon ami Arnaud ; « Deux règles à la chasse à l’arc ; immobilisme et optimisme ! ». Il faut y croire !!!
Désolé pour la longueur du récit, mais encore un petit mot pour les débutants et ceux qui n’ont pas encore prélevé à l’arc. Tout d’abord, entourez-vous des bonnes personnes. Il y en a beaucoup mais elles sont toutes discrètes et elles se cachent, alors tout comme le gibier, cherchez-les et débusquez- les : ça en vaut la peine. Ensuite, entrainez-vous, entrainez-vous et entrainez-vous encore. Quand je ne suis pas en voyage , je tire au moins une centaine de flèches tous les jours. Ce n’est pas une contrainte ; j’adore l’arc et les flèches que j’utilise (devinez quels en sont les facteurs ?), j’aime ça et cela est indispensable pour prétendre prélever un animal avec cet équipement.
Détails techniques :
Arc Westwind 66 ‘’ monobloc +/- 56 livres à mon allonge
Flèche Viking Arrow pin finlandais / enture bois de violette / 710 gr
Lame Grizzly 145 gr
Distance de tir 10/12 mètres
Poids du brocard : 25 kg
Comme d’habitude, ne connaissant pas le territoire, on se fait guider à nos postes. Roland nous place (trois archers) dans une bois clair qui s’étire sur une courbe de niveau ,entre deux grosses zones de buis très denses. Il nous indique les coulées et nous choisissons soigneusement nos emplacements de tree stands. Les bon conseils d’Arnaud me reviennent en mémoire ; « la chasse se joue dans les dix minutes qui précèdent le début de battue ; quand on décide de son emplacement ».
Je suis dans mon arbre. Pour une fois, j’ai réussi mon ascension sans déranger tout le voisinage. Je vois Quentin à trente mètres de moi sur ma droite ; il termine sans bruit son installation. Après les fortes pluies de la nuit, la brume s’accroche encore à la végétation et on ne voit à guère plus de cinquante mètres. Quelques minutes de silence fantomatique et la battue est lancée dans le bas. Progressivement, on entend les chiens arriver, en jappant régulièrement. Au bout d’une dizaine de minutes à peine une belle chevrette bien ronde sort des buis en dessous, galope droit sur moi, passe sous le tree stand sans me détecter et file vers Quentin. A mi-distance entre nous deux, elle pivote à angle droit et remonte dans les buis qui se trouvent dans notre dos. Peu de temps après, un chien que l’on ne pas présenté et dont je ne connais ni le nom ni le propriétaire, remonte à la truffe le tracé exacte de la chevrette. Moi qui découvre le monde de la chasse, je suis ébahi par le flair de ces animaux que je ne connaissais que dans leur version salon/canapé Louis Philippe. ..
Le calme revient. Je me repose sur le siège du TS et, comme toujours après la montée en chauffe, la concentration s’estompe et la distraction s’installe. Mon esprit divague vers le prochain couteau que je vais recevoir, je repasse la check list du salon qui commence Mercredi, me rappelle ma carte de crédit qui… un mouvement, une forme sombre en train de sortir des buis, en bas à droite. En une micro seconde je suis reconnecté à la chasse. Le chevreuil sort du bois, se présente de travers dans ma direction, en longeant les buis. Je décèle des velours d’une quinzaine de centimètres. Il est au petit trot et disparaît derrière un groupe d’arbre. Quand il ressort et passe droit devant moi, toujours plein travers, l’analyse est rapidement conclue ; c’est bien un brocard et, à une douzaine de mètres en contrebas, il est en parfaite conditions de tir. A partir de là j’ai véritablement une coupure, un vide, entre le moment où j’ai pris la décision et celui où, simultanément, j’entends l’impact et vois le dernier tiers de ma flèche (merci le cresting blanc) se ficher au milieu du coffre. Le brocard s’écrase côté aval et bascule en demi volte dans les buis. Tout cela prend un peu de temps à écrire et à lire, mais toute l’action n’a pas duré plus de dix, quinze secondes. Parfois, quand on décoche, que ce soit sur une cible ou sur un animal, inexplicablement on sait que la flèche est parfaite. C’est la première chose que je dis à Quentin qui a suivi toute l’action et qui me confirme la qualité du tir.
J’annonce le tir à la corne mais il s’avérera plus tard que personne n’a entendu mon annonce et que la chasse continue. Je descends de mon tree stand pour me préparer à la recherche quand les autres reviendront pour apporter la bague. Je vais à l’an… (comment ça s’écrit ce truc ?) qui est très nettement marqué avec les appuis de sabots et les grosses tâches de sang. Pour ne pas brasser la piste de sang, je reste à l’orée des buis et je distingue la partie avant de la flèche cassée au premier tiers et copieusement ensanglantée.
Je remonte vers Quentin et lui demande d’appeler Roland . Il n’a pas entendu mon annonce, demande des détails sur l’animal et le tir et dis qu’il arrive.
Je n’ai ni montre, ni téléphone (parti bien réveillé ce matin…) et trouve le temps long. J’ai tellement confiance dans ma flèche que je me décide à suivre doucement la piste de sang. Il y a plus d’une demi heure que j’ai décoché et l’hémorragie doit avoir fait le travail depuis un moment.
Ces buis sont denses mais il sont vieux et jusqu’à un mètre cinquante, un mètre soixante dix, ce n’est que du tronc couvert de mousse. De grosses barbes moussues pendent également des rameaux ; l’endroit et totalement fantomatique. C’est la première piste de sang que j’ai à suivre. Heureusement, ça saigne bien et le sang brille relativement sur les nombreuses feuilles. A cinq mètres de la lisière j’examine la partie avant de ma flèche, cassée nette. Un mythe s’écroule (la solidité légendaire des flèches Viking Arrow)… Il y a du sang foncé sur tout le fût. Je laisse la flèche où elle est pour marquer la piste si le chien de sang doit venir. Progression lente courbé ou à quatre pattes. Des tâches de sang tous les quatre , cinq mètres . Il a filé droit dans la pente, slalomant entre les troncs de buis serrés. Nouvelles tâches, cette fois-ci sur les troncs, laissant du sang après avoir enlevé de la mousse. Dix, quinze mètres plus bas (distances difficiles à estimer dans ce fouillis), je retrouve mon empennage. Le fût est cassé au niveau de la bague de cresting sang et or ; c’est maintenant que je fais le rapprochement avec la corrida… Perdu dans mes réflexions, un bout de plastique fluo de trois centimètres attire mon attention. Comment, ce truc là est arrivé à cet endroit qui n’a peut-être pas vu âme qui vive depuis cinquante ans, à l’époque ou ces travers boisés étaient encore des chamos labourés. En le ramassant je réalise que c’est un morceau du fût, fendu dans sa longueur et totalement teinté d’un rouge orangé très lumineux. De là je balaie le terrain à cent quatre vingt degrés. Feuilles brassées, petits rameaux de buis frais au sol ; on dirait qu’il a volté à droite où une sorte de couloir se dessine, perpendiculairement à la pente. Je m’y engage sur quelques mètres, dans cet axe j’y vois un peu plus loin et… il est là. En le retrouvant, je me mets à genoux , au sens le plus respectueux du terme. Et ces instants, cette émotion, cette « communion », c’est entre lui et moi. Indescriptible, intime… Je suis rentré en chasse il y a trois ans, par l’arc et pour l’arc uniquement. Jusqu’à maintenant et après deux saisons consacrées au grand gibier, je n’avais connu qu’une partie de la chasse, celle qui s’arrête au tir. Cette première flèche réussie, cette recherche seul au milieu d’un bois d’un autre âge, courbé en deux comme un pénitent, me conduisent à une plénitude incroyable… Je repense alors à mon fils et à tous les amis qui, comme moi, sont en quête de leur premier grand gibier à l’arc. A ce moment là, à genoux devant mon brocard, les mains caressant cette magnifique fourrure, je pense à eux et leur souhaite la même réussite, le même « bonheur » pour ce premier prélèvement .
Et puis je me réveille et me dis qu’en attendant les autres, qui ne sont toujours pas là, il va falloir remonter ce brocard jusqu’à mon arbre. Deux cabestans sur ma sangle d’assurage tree stand et hop sur l’épaule. Ouille !!! Il fait son poids le monsieur et je me rends compte de la pente que je n’avais pas ressentie au cours de ma lente progression en descente. En remontant, j’essaie d’évaluer la distance de fuite que j’estime entre quarante et cinquante mètres .
Quand je rejoins mon poste, Quentin est descendu de son arbre et on se congratule. Ce n’est pas tous les jours qu’on est chaudement félicité par son fils !!! Il se charge des photos avec la mission de bien les réussir pour Virgil et Julien. Mon Westwind et ma ViKing Arrow cassée en deux morceaux à côté du chevreuil, je ne peux m’empêcher de penser à Virgil que j’ai eu au téléphone la veille. On parlait de mes difficulté d’apprentis chasseur à trouver des chasses à proximité de mon domicile, de l’intérêt et de l’essence du tir d’été . « Le ragondin c’est bien mais il faut que tu passes à autre chose ; tu verras le chevreuil, c’est autre chose ! » ; il faut que lui parle plus souvent…
Finalement Roland arrive, tout excité, les yeux brillants et la bouche pleine de rires et de félicitations. Je n’en reviens pas ; il est encore plus heureux que moi ! Il bague le chevreuil et je le charge pour le redescendre aux voitures. C’est lourd, ça glisse, ça tire sur les jambes et l’épaule mais je savoure chaque pas, chaque kilo.
En arrivant à la cabane, on apprend que Greg, un autre archer a fléché et retrouvé un jeune brocard. Une réussite cent pour cent archers pour cette battue qui boucle le plan de la saison. Et là je me rends compte que oui, c’était la dernière chasse de la saison. De nouveau, comme au début de la chasse au moment de choisir mon poste, je repense au sages paroles de mon ami Arnaud ; « Deux règles à la chasse à l’arc ; immobilisme et optimisme ! ». Il faut y croire !!!
Désolé pour la longueur du récit, mais encore un petit mot pour les débutants et ceux qui n’ont pas encore prélevé à l’arc. Tout d’abord, entourez-vous des bonnes personnes. Il y en a beaucoup mais elles sont toutes discrètes et elles se cachent, alors tout comme le gibier, cherchez-les et débusquez- les : ça en vaut la peine. Ensuite, entrainez-vous, entrainez-vous et entrainez-vous encore. Quand je ne suis pas en voyage , je tire au moins une centaine de flèches tous les jours. Ce n’est pas une contrainte ; j’adore l’arc et les flèches que j’utilise (devinez quels en sont les facteurs ?), j’aime ça et cela est indispensable pour prétendre prélever un animal avec cet équipement.
Détails techniques :
Arc Westwind 66 ‘’ monobloc +/- 56 livres à mon allonge
Flèche Viking Arrow pin finlandais / enture bois de violette / 710 gr
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Distance de tir 10/12 mètres
Poids du brocard : 25 kg
CANAIMA- Messages : 2307
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par spitz Dim 24 Jan - 21:20
Splendide !
Un 10/10 de ma part pour la narration, l'action de chasse , et ton analyse
et bienvenue dans le monde des archers chasseurs !
Un 10/10 de ma part pour la narration, l'action de chasse , et ton analyse
et bienvenue dans le monde des archers chasseurs !
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par Fidjbow Dim 24 Jan - 21:28
Je n'ai pas de mots pour te féliciter !!!!
Belle action, belle narration, et beau prélèvement merité pour tous tes efforts et ton abnégation dans ton apprentisage.
Je suis trop loin pour fêter ça avec vous mais on se rattrapera !!!
Bravo !!!!!!!
Belle action, belle narration, et beau prélèvement merité pour tous tes efforts et ton abnégation dans ton apprentisage.
Je suis trop loin pour fêter ça avec vous mais on se rattrapera !!!
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Fidjbow- Membre Bienfaiteur
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par chibalet Dim 24 Jan - 22:24
Bravo Jean-Paul,
Un beau chevreuil, avec un bel arc et de belles flèches !!! Pas belle, la vie ? Que demander de plus ?
Un beau chevreuil, avec un bel arc et de belles flèches !!! Pas belle, la vie ? Que demander de plus ?
chibalet- Messages : 109
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par grégonimo Lun 25 Jan - 7:06
Oui, bravo!
Merci pour le partage!
Je mets aussi un 10!
Merci pour le partage!
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grégonimo- Messages : 2938
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par Fidjbow Lun 25 Jan - 8:41
chibalet a écrit:Bravo Jean-Paul,
Un beau chevreuil, avec un bel arc et de belles flèches !!! Pas belle, la vie ? Que demander de plus ?
moi je sais : une photo !une photo !
Fidjbow- Membre Bienfaiteur
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par hitmantoto Lun 25 Jan - 16:21
Bravo !
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"If you measure a hunt by how much fun you have, the they are all successful hunts, whether you get an animal or not." Fred Eichler
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par tradoccitant Lun 25 Jan - 16:50
super recit cela donne envie d'etre a tes cotés ce jour là!! avec les honneurs pour l'animal,FELICITATIONS
tradoccitant- Messages : 811
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par acrosylve Lun 25 Jan - 23:03
,Franchement, .... un très très grand bravo pour tout J-paul. L'action, ce fabuleux récit superbement écrit émouvant et prenant, mais aussi pour le peit message d'encouragement aux débutants qui s'engagent dans la chasse à l'arc.
Palme du récit pour moi .
Sympa aussi le message à tes partenaires artisans. Sur que Julien et Virgil méritent tes remerciements car réussir une si belle action avec des beaux outils, (en plus cocoricos
), c'est une bonne partie de plaisir en plus .
acrosylve- Messages : 2040
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par Seb.Messina Mar 26 Jan - 4:42
Félicitations Jean Paul!!!!
Te voilà enfin récompensé .... Tu prouves le bonheur d'utiliser arc et flèches...... Tu fais bien leur promotion !!!
Tu dois être sur un petit nuage...
Du coup, je vais penser à appeler Virgil avant d'aller à l chasse !!!!
Te voilà enfin récompensé .... Tu prouves le bonheur d'utiliser arc et flèches...... Tu fais bien leur promotion !!!
Tu dois être sur un petit nuage...
Du coup, je vais penser à appeler Virgil avant d'aller à l chasse !!!!
Seb.Messina- Messages : 1386
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par DREAMCATCHER archerie Mar 26 Jan - 9:58
hugh !
joli broc ,bel arc et surtout très belle flèche qui pourra rejoindre le musé des souvenirs
ch'Dom
Longbow country addict !
joli broc ,bel arc et surtout très belle flèche qui pourra rejoindre le musé des souvenirs
ch'Dom
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DREAMCATCHER archerie- Messages : 156
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par Glaz Mar 26 Jan - 17:05
ATO, high on emotion.
Ce récit est une très belle leçon d'humilité et un formidable encouragement pour tous ceux qui, comme moi, franchiront un jour la porte de la chasse à l'arc.
Bravo!
Ce récit est une très belle leçon d'humilité et un formidable encouragement pour tous ceux qui, comme moi, franchiront un jour la porte de la chasse à l'arc.
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Glaz- Messages : 54
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Localisation : l'Iroise, 4°46' Ouest
Re: Viking Arrows Trophy Room
par Ngozo Mar 26 Jan - 17:09
CANAIMA a écrit:
...
Désolé pour la longueur du récit...
C'est une blague !? AU POIL !
Ngozo- Messages : 22
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Re: Viking Arrows Trophy Room
par Virgil Mar 26 Jan - 18:16
Tu vois quand tu veux Jean-Paul ! 
_________________
Misanthrope en thérapie.
On fait ce qu'on peut, mais il y a la manière.
La tradition n'est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu.
Virgil- Admin
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Age : 54
Localisation : Paris -
Re: Viking Arrows Trophy Room
par kibok Mar 26 Jan - 18:39
ouch voila une bien belle chasse un bien beau recit et du beau matos !!!
_________________
https://www.youtube.com/watch?v=IQBC5URoF0s
https://www.youtube.com/watch?v=YgSPaXgAdzE
https://www.youtube.com/watch?v=USiTd2moRKw
https://www.youtube.com/watch?v=wpg8jBFaj3c
https://www.youtube.com/watch?v=W4NCC0dUXks
https://www.youtube.com/watch?v=u4hC6d7AgZQ
https://www.youtube.com/watch?v=EtbuUlSGXzc&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=KJkoBH68njQ
kibok- Membre Bienfaiteur
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Date d'inscription : 13/12/2010
Localisation : TRUE-SUD
Re: Viking Arrows Trophy Room
par nikou Sam 30 Jan - 8:59
Bravo .bravo..... 
Une belle action de chasse,une flèche parfaite, un matos au top, un endroit somptueux,des émotions qui se ressentent à la lecture de ton récit et le graal la complicité avec le fiston.
Tout ce que j' aime,c' est pour ces moments que l' on se donne tant de mal.
Une belle action de chasse,une flèche parfaite, un matos au top, un endroit somptueux,des émotions qui se ressentent à la lecture de ton récit et le graal la complicité avec le fiston.
Tout ce que j' aime,c' est pour ces moments que l' on se donne tant de mal.
nikou- Messages : 653
Date d'inscription : 16/12/2010
Age : 51
Localisation : le cannet
erwann22- Messages : 2861
Date d'inscription : 11/03/2012
Localisation : CHEVERNY
Re: Viking Arrows Trophy Room
par Robindelarbre Mar 2 Fév - 7:40
Bravo à toi pour le partage de ce moment unique et intense du premier prélévement et c'est joliment écrit, félicitation! 
Robindelarbre- Messages : 1310
Date d'inscription : 31/03/2011
Age : 55
Localisation : sud GIRONDE
Re: Viking Arrows Trophy Room
par herve22 Jeu 4 Fév - 22:09
bravo jean paul félicitations pour le tir et le récit maintenant le même avec le taiga!!!!!
herve22- Membre Bienfaiteur
- Messages : 1000
Date d'inscription : 16/12/2010
Localisation : la diagonale du fou bretagne et sud est
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