Une chasse pas comme les autres.

Ce matin, magnifique lever de soleil sur l'Allier, j'observe quatre brocards (un mâle et trois femelles) ; deux rapaces qui font leur nid, bref une belle chasse aux ragondins qui s'annonce.

Soudain, je vois le premier de ces messieurs à 30 mètres, il me tourne le dos, au milieu de l'eau dans son fossé, juste à côté de l'entrée de son terrier.

Il ne bouge pas. Je tente ma chance, j'approche à pas de loup. Quatre à cinq minutes pour faire un peu plus de vingt mètres. Arrivé à 8-7 mètres, il ne m'a toujours pas repéré et reste là ignorant ma présence.

Je suis à bon vent, je prends mon temps, ferme ma bouche, lève lentement le longbow en étirant mes deux bras dans le même temps, la corde se tend, je place ma main comme à l'exercice, décoche ma flèche et reste immobile deux à trois secondes.

Coup au but !

Me connaissant, j'ai tiré un peu plus bas, car je touche toujours un peu au dessus de ma visée. La flèche se fiche un peu en dessous de la base du cou, pleine colonne.

Le ragondin n'a même pas bougé. Mort sur le coup (c'est le cas de le dire).

Content de moi, je m'approche, met un pied dans l'eau pour l'attraper par la flèche et... En effet, il est bien mort, et mort raide, si raide qu'en fait il est mort depuis un jour ou deux et que je n'ai fait qu'achever son cadavre.   

Prenant mon temps pour calmer mon hilarité, je reprends ma chasse, sans rien apercevoir. Je remonte donc en voiture pour rentrer, quand après 50 mètres je croise un ragondin qui mange tranquillement sur le bord de la route. Je le salue et en rentrant chez moi, je souris de cette chasse pas comme les autres.

une histoire qui ne s invente pas... 

Bravo Oyab,
Un coup de maître, pour sûr.
Et la bienvenue au club.
J'ai bien fait moi-même, une superbe approche sur un ragondin se dorant la pilule au soleil,
à proximité de son terrier, à mes débuts. Quand je me suis rendu compte au final,
après une approche de sioux qu'il ne s'agissait que d'une taupinière,
je me suis promis de ne jamais en parler à personne, pour éviter le ridicule.
Mais je l'ai fait à la première occasion, bien sûr.

une approche sur une taupinière c'est pas mal !

Quel histoire ,mémorable et qui va rester longtemps en mémoire

Je compatis , j’ai eu la même surprise il y a une dizaine d’années après 20 mnts d’approche sur un broc couché. C’est au moment du tir que j’ai eu un doute, un brocard au repos a toujours au moins les oreilles qui bouge et là rien de chez rien. Après enquête de mon potes chez qui j’étais invité, le broc avait été tiré la veille par un tir très en arrière ( sans recherche malheureusement) et était venu mourir là tranquillement. Je me fais encore régulièrement chambrer pour cette approche mémorable 

Merci pour le partage, de l'histoire et aussi des "petits" détails de vocabulaire et de syntaxe, tout aussi savoureux

Allez, ça fait toujours plaisir de la revoir  

https://www.youtube.com/watch?v=5rEss9IFCEE

Hahaha ! Bienvenu au clud!
J'en ai approché plus d'une de taupinieres, souches et autres rondins... des ragondins morts aussi mais seul un rondin a essuyé un tir !
Quel bon moment de rire avec mon ami Patrick qui comme moi était persuadé qu'il s'agissait d'un bon gros rag caché sous les ronces du bord de jalle ! Récupéré la lame avait été du sport car bien sûr, j'avais tiré en plein dans le mille malgré la distance et le manque de luminosité!

Merci du partage !

Un peu pareil pour moi...Je garde le souvenir d'une approche sur un ragondin, étrangement "assis" sur une racine, à flanc de berge, approche réussie, puisque j'ai pu arriver à portée de tir...Suffisamment près pour me rendre compte que l'animal était pris dans un conibear, et pendait, pris par le cou...Dead...

falco a écrit:une approche sur une taupinière c'est pas mal !

Je dois bien reconnaître que là, j'ai fait fort ce jour là.  
Mais j'ai été fair-play malgré tout, je ne l'ai pas shooter d'un coup de botte.
Respecter l'habitat des autres espèces de cette petite planète, c'est " important ".
J'apprécierais pas moi, que l'on me fasse un truc pareil, alors.......