Chasse du Brocard été 2011

stak a écrit:que se passe t il tout le monde est bloqué a la maison
ou alors certains sont engagés dans des taches ménagères ou de maçonnerie ; maman ayant décidé que c'était très urgent
ben oui quoaa on n' aplus de récit
signé un bloqué a la maison qui se morfond

bon on va essayer de la faire courte sans remonter trop loin car les souvenirs s'effacent déjà:

- jeudi soir (11.07): terrain trop sec = TS en bord de plaine de 19h30-22h00: RAS...le néant...pas tout à fait, un épervier s'est posé sous mes pieds sur le poteau de la clôture, je l'ai surplombé pendant une trentaine de secondes avant qu'il ne s'en aille sans se douter de rien.

- vendredi soir (12.07): terrain trop sec = TS en bord de plaine de 20h30-22h00: RAS...le néant...pas tout à fait, dans la plaine "le boiteux" est sorti face à moi à 400 mètres vers 21h15...il a repris le bois moins de 5 minutes plus tard...curieux !

- samedi matin (13.07): terrain toujours trop sec = TS en bord de plaine de 6h30 à 8h00...vers 7h30 une chevrette (je connais bien sa voix) se met à aboyer...ça dure plus de 5 minutes, il y a un truc qui cloche...à 8h00, je descends et fait 1h00 d'approche "silencieuse", cette histoire d'aboiement m'intrigue...je finis par tomber sur une moquette fraiche de chez fraiche et juste à côté, de partout, des poils de lièvres "sucés"...mon interprétation: le cékoikessedonc vient d'en croquer un juste sous les yeux de ma jeune pucelle qui en a fait une nervous breakdown...mes doutes sur le cékoikessedonc commencent à s'estomper furieusement; tout compte fait le cékoikessedonc devrait donc être en toute logique un renard comme me le laissait supputer une crotte trouvée en début de semaine!...un que la gale aura épargné! ça relance subitement l'intérêt de mes errances...

- samedi soir (13.07): terrain encore trop sec = affut au sol dans un buisson (19h30-22h00) au bord de la petite peupleraie...2h30 à genou dans un buisson d'épines noires et sans bouger...le boiteux n'est pas sorti il y a donc de fortes chances pour qu'il ne fusse point là...pendant ce temps dans mon buisson, dans le silence le plus total, je me suis fait un vrai lodge, on peut même désormais armer le lb sans l'accrocher...j'ai les mains piquées de partout !

- dimanche soir (20h00-21h30): en passant en voiture devant la petite peupleraie j'y ai vu le boiteux..s'il est là c'est donc que le moche l'a foutu dehors (pour mes chevreuils c'est la punition, cette année la petite peupleraie... moi je l'aime plutôt bien, j'y ai déjà tué 2 brocs et une chevrette!)...ce qui permet donc d'envisager sans grand risque que le moche est, lui, de sortie dans la grande peupleraie; car si le moche était resté au sanctuaire alors le boiteux, lui, serait dans la grande peupleraie...si donc le boiteux est dans la petite peupleraie c'est que le moche est dans la grande, enfantin non?...approche...le terrain est décevant, encore bien trop sec, impossible de véritablement progresser en silence..j'arrive quand même à 2 peupliers du moche (soit donc 18 mètres)...il se grattouille contre un baliveau...soudain il déguerpit dans le plus grand silence...je ne comprends pas...un coup de poire: si désormais même le vent vient me poignarder dans le dos, il va falloir songer à se mettre à la tapisserie...j'explore toute la grande peupleraie et en profite pour voir le moche déguerpir de nouveau en direction de la petite (peupleraie)...intense moment de réflexions: sachant que le boiteux y est aussi, à votre avis combien va-t-il falloir de temps à celui là pour s'en faire déloger?...que faut-il faire: aller se poster dans le buisson d'épine (qui couvre l'une des 3 principales coulées de sortie de la petite peupleraie) ou aller dare dare sur mon TS (qui couvre l'une des multiples entrées de la grande peupleraie)...je choisis l'option un en ayant le curieux sentiment que je fais une connerie...je traverse la prairie (400 mètres)...les 15 limousines (génisses) présentent me prennent pour le livreur de pizza: de 20h45 à 21h15, je les ai toutes de front face à moi à 30 mètres de mon buisson...top discrétion !...le boiteux sort vers 21h05 à 80 mètres de moi...merci les filles.....je lui fais le coup du chevrillard qui appelle au secours...ça a dû le marquer parce qu'après quelques instants d'incertitudes il détale à toute allure (bin oui, au bout de 3 fois ça se comprend un peu !) ...traverse la prairie, retrouve sa sérénité et se fait tranquillement toute la haie qui longe la grande peupleraie...21h10, il passe sous mon TS, celui sur lequel je ne suis pas, évidemment, et sur lequel j'aurais dû être si j'avais choisi l'option 2, cela va de soi...21h15: je quitte mon buisson et fait rapidement la petite peupleraie dans l'espoir de trouver le moche...nada...je rejoins la voiture en passant par le chemin de ronde...j'arrive à la voiture... j'ai dû marcher sur une saloperie de chwing gum, je me racle le pieds sur la route...un chevreuil part en gueulant, il était à moins de 15 mètres du range garé, lui, en bordure d'une autre peupleraie !...blasé, je rentre à la maison...en passant devant le grand portail du boulot je tombe sur un lièvre, perdu en pleine ville au milieu de la route...je le suis prudemment, il bifurque à droite ça tombe bien moi aussi c'est ma route...je le suis encore tranquillement sur environ 200 mètres... épuisé, il prend un embranchement et se gite instantanément au milieu d'un trottoir, en pleine ville, of course...je rentre paisiblement, encore un truc que personne ne croira si je le raconte...elle est pas belle la vie?

art chais a écrit:Le goupil traine sur les terres de notre bon Jean !!! et en plus c'est un renard bien élevé, il vient soulager ses besoins naturels juste à côté de la station des eaux au beau milieu de la petite route !



Je sens qu'un récit prochain nous comblera !!! qu'il s'agisse d'un broc ou du goupil, la fin approche !

je ne suis pas si sûr...avec le retour des chaleurs le terrain est de nouveau impraticable, dès que je pose un pieds dans les peupleraies c'est le branle bas le combat...de plus une partie de la population s'est décantonnée en rejoignant sa peupleraie en face de l'autre côté du Loir (l'exploitation en est désormais terminée)...le reste est redevenu essentiellement nocturne (selon mes observations au cours des deux dernières soirées) comme à chaque fois que je leur mets la pression trop longtemps...sur ce territoire je sais qu'il faut tuer très vite sinon les chevreuils deviennent complètement nocturnes c'est aussi l'une des raisons pour laquelle j'avais pris l'habitude d'y chasser en compound (pas d'erreur de hauteur en tir de TS par exemple!)...la seule solution c'est de leur lâcher la grappe pendant une bonne quinzaine de jours...il n'y en a pas d'autre malheureusement.

on croit connaître ses bêtes vois-tu et on a toujours des surprises...quand tu es venu, je t'ai dit que j'avais vu une famille que je ne connaissais pas: une chevrette avec un seul faon et un broc...je les ais revus aujourd'hui...sur mon territoire il y a actuellement deux chevrettes suitées chacune de deux faons, mais celle là n'en a qu'un seul, très haut sur pattes, caractéristique: il est encore moucheté de blanc alors que les autres ne le sont plus...le brocard, lui, est un beau 6 pointes...il a failli prendre un tube tout à l'heure, j'ai retenu le tir à cause des herbes...voilà comment ça s'est passé...

Aujourd'hui le département est en vigilance orange aux orages...Je devais partir en vendée cet après midi mais j'ai ajourné ce déplacement quand j'ai vu la météo...entre 12h00 et 13h00, nous avons eu un très gros orage de grêle...vers 14h00, le soleil est sorti...je me suis dit que les chevreuils, rincés, éprouveraient le besoin de se sécher, à 14h30, je suis donc parti sur le terrain....arrivé sur place, un orage se fait de nouveau menaçant et ça commence à tonner dans le ciel...

A peine arrivé, je vois un brocard de 15 mois qui tente de quitter la peupleraie pour rejoindre l'abri protecteur du "sanctuaire"...celui là je l'ai déjà loupé une fois en le tirant à moins de 7 mètres dans une lucarne de folle avoine ....la flèche à valdingué prenant plus d'1.5m de dérive latérale...il n'a bien qu'un seul bois (l'autre me semble complétement atrophié), j'ai bien pu confirmer la chose tout à l'heure aux jumelles...j'essaye de me mettre en interception mais il me feinte et me contourne après 15 minutes de cache-cache...j'avance dans la peupleraie, trouve le moche, mon brocard dominant et l'approche jusqu'à une vingtaine de mètres. Subitement, il vient sur moi au petit trot, me voit et bifurque à quelques mètres, courant de plus belle...arrive alors dans la foulée un autre beau brocard qui le prend en chasse, il passe à quelques mètres de moi, j'arme, il s'arrête surpris et m'offre un profil inquisiteur...je n'ose pas tirer, il y a toujours ces saloperies de brins d'herbe qui trainent de partout et je suis à genou...il repart à fond...celui-là plus le boiteux qui en porte 4, ça fait donc 4 brocards, 5 avec celui que j'ai tué, j'étais donc loin du compte ! je pense qu'ils viennent de la peupleraie qui est de l'autre côté de la rivière.

Je continue dans la peupleraie et lève la chevrette orange (celle que tu as vue)...puis un peu plus loin, une autre chevrette avec ses deux faons et puis un peu plus loin, encore, cette autre qui n'en a qu'un seul...pfff, avec son faon, en tout, il y en avait 9 de sortis !

Au retour, je trouve 3 jeunes campeurs (du style baba cool; 1 garçon et deux filles) en train de dresser une tente sous le couvert des arbres...on discute un peu, ils n'ont pas l'air bien méchants, je leur explique que c'est une propriété privée mais les laisse s'installer et leur donne quelques consignes... tant pis ils vont me casser la chasse pour deux ou trois jours mais je reprends le boulot, ça n'a plus d'importance...il me disent avoir vu un lapin...ouais, un lièvre, en l'occurrence...je ne le leur ai pas dit mais ils le regretteront, c'est truffé de puces depuis l'explosion des températures, je me suis fait littéralement dévorer au cours de mes 3 dernières sorties et je sors désormais badigeonné de poudre pour chiens...chacun son tour, z'ont pas intérêt à faire popo sur place ni à faire des galipettes sinon ils vont se faire dévorer le postérieur, j'en jubile d'avance [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

hier soi je suis resté au stand jusqu'à 22h00, histoire de voir....une chevrette suitée est rentrée dans le bois à 21h20, la veille elle était rentrée à 21h05 et ma senti ce qui lui a fait quitter le bois assez rapidement: sans surprise elle a pris une autre entrée, le soir suivant....puis vers 21h45, est rentré par la même coulée un autre chevreuil, il faisait trop sombre toutefois pour distinguer son sexe...puis à 22h00, alors que je descendais, en est arrivé un autre juste dans mon dos, il a regardé longuement dans ma direction puis s'est évanoui dans le noir, il n'était même pas à 20 mètres mais il faisait trop sombre pour en distinguer quoique ce soit et je n'avais pas mes jumelles...

Ils sont redevenus nocturnes: hier soir à partir de 21h30, on n'y voyait plus rien !...seul l'absence de pression et les accidents météorologiques comme celui d'aujourd'hui leur permettront de reprendre des habitudes normales....je viens de terminer ma saison d'été...sauf si d'ici ce soir l'envie me reprend d'aller faire un tour dans l'autre peupleraie...grâce à mes campeurs il pourrait y avoir des transfuges !